Du haut de ses 19 ans, Lois Antignac-Girodet a plusieurs casquettes au HC Cournon d’Auvergne : joueur important de l’équipe 2, entraîneu…Du haut de ses 19 ans, Lois Antignac-Girodet a plusieurs casquettes au HC Cournon d’Auvergne : joueur important de l’équipe 2, entraîneur de l’équipe 3, c’est également un prétendant plus que sérieux au groupe N2 où il a déjà joué à deux reprises, dont le dernier match face à Bourgoin-Jallieu. Passé par Saint-Flour, cet ailier gauche nous raconte son parcours, sa saison actuelle et le derby de ce week-end.
Bonjour Loïs, tout d’abord, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? (parcours dans le hand comme en dehors du sport)
Bonjour, je m’appelle Loïs Antignac-Girodet, j’ai 19 ans, je suis actuellement en troisième année de licence STAPS à Clermont-Ferrand. J’ai commencé le handball il y a sept ans ici au HCCA, j’ai ensuite intégré le Pôle Espoirs Auvergne durant trois ans. Durant ces années, j’ai eu la chance de pouvoir jouer une saison pleine en N3 dès mes 15 ans au HCCA. A cause des exigences de mon parcours en Pôle Espoirs, j’ai dû rejoindre pendant un an le club de Saint-Flour Handball pour finalement revenir la saison dernière ici, à Cournon dans le groupe de l’équipe première.
Comment êtes-vous arrivé dans le monde du Handball ? Pourquoi pratiquer ce sport ?
Je suis arrivé au HCCA après avoir découvert le handball en UNSS, en grande partie grâce à ma mère qui est une ancienne joueuse ayant évolué en N2. Ce sport m’a tout de suite plu du fait qu’il y ait de nombreux changements de statuts (entre attaque et défense), ce qui entraîne un jeu rapide. J’affectionne tout particulièrement le fait que ce sport nous permette de nous retrouver très régulièrement en duel avec le gardien de but. Ce sport m’a aussi permis de faire énormément de belles rencontres aussi bien ici, au club, qu’au Pôle Espoirs. Que pensez-vous de votre saison actuellement avec Cournon avec l’équipe 1 et 2 ?
D’un point de vue collectif, je pense que le groupe National 2 est en train de remplir les objectifs qu’elle s’était fixée, même si cette saison entraîne certains regrets car je pense que nous pourrions être plus haut au vu de notre effectif et des différentes rencontres qui se sont jouées sur le fil. Néanmoins, je pense que cela va permettre à l’équipe d’engranger de l’expérience pour faire mieux la saison prochaine et ainsi continuer de faire grandir ce club. Pour ce qui est de l’équipe 2, je pense qu’il lui reste deux grosses échéances à bien négocier d’ici la fin de saison afin de permettre à cette équipe de monter et d’évoluer à son véritable niveau la saison prochaine.
D’un point de vue individuel, je suis forcément déçu de ma saison car étant un compétiteur, je ne peux me satisfaire d’avoir si peu joué en National 2. Toutefois, la saison n’est pas terminée et je compte montrer un meilleur visage sur cette fin de saison afin d’aider le club à atteindre ses objectifs. Vous êtes également entraîneur de l’équipe 3. Un petit point sur ce groupe : est ce que les objectifs sont remplis actuellement ?
Je prends beaucoup de plaisir à entraîner cette équipe et nous nous sommes fixés l’objectif d’une accession au niveau supérieur. Nous sommes pour le moment en embuscade (troisième à un point du premier), et c’est maintenant aux joueurs de se donner les moyens de réussir cet objectif ensemble. Je pense que ce groupe mérite la montée et il faudra maintenant le prouver sur le terrain dans une poule très serrée en haut de tableau. N’est-il pas difficile de concilier votre vie personnelle, étudiante, entraîneur et joueur ?
C’est vrai que mes journées sont bien rythmées cette année et que je suis des fois un peu fatigué avec l’accumulation des quatre emplois du temps. Néanmoins, je prends beaucoup de plaisir dans ces différents aspects de ma vie et je ne me vois donc pas en mettre certains de côté. Pour votre deuxième match de N2, vous avez montré un excellent visage en marquant 6 buts sur votre aile contre Bourgoin-Jallieu (le deuxième). Quel est votre ressenti sur cette rencontre, que ce soit individuellement mais aussi collectivement ?
J’ai tout d’abord ressenti énormément de plaisir à rejouer devant ce public et de pouvoir enfin exprimer le travail que je réalise à l’entraînement chaque semaine. On s’entraîne justement pour se confronter à ce niveau. Je souhaite ensuite remercier l’ensemble de mes coéquipiers qui m’ont mis dans les meilleures conditions avant le match et tout particulièrement Maxime Bouquet qui est toujours là pour me reprendre à l’entraînement et pendant les matchs afin que je progresse sur les différents aspects de mon jeu.
D’un point de vue collectif, cette rencontre me laisse un goût amer car, encore une fois, même si l’équipe de Bourgoin est le dauphin de notre poule, nous avons fait jeu égal avec elle pendant toute la durée du match. Cependant, ce type de match se joue sur des détails que nous devons travailler à l’entraînement afin de ne plus perdre de cette façon. Ce week-end, match particulier puisque vous allez affronter Saint-Flour, dans un derby qui s’annonce explosif au vu du match aller. Comment préparez-vous cette rencontre, face à une équipe qui est en pleine bourre (cinq victoires de suite) ?
C’est vrai qu’ils sont sur une belle série de victoires en cette année 2019 et que nous avons de notre côté actuellement plusieurs joueurs blessés (Thomas Goueffon, Victor Malgat…) ou incertains (Jason Servans, Lucas Croenne). Néanmoins, un derby reste un match à part, dans lequel l’envie et le combat ont une place prédominante, nous avions su mettre tous ces éléments pour gagner le match aller et nous allons tout faire pour faire un gros match chez eux. Par le passé, vous avez joué pour le club de Saint-Flour. Comment pourriez-vous comparer ses deux structures ? Sont-elles similaires ou complètement différentes ?
Je pense que ces deux clubs sont organisés de manière différente. A Saint-Flour l’équipe première est beaucoup plus détachée de sa filière jeune alors qu’au contraire, au HCCA, le club peut s’appuyer sur une formation composée des jeunes joueurs prometteurs qui font de très bons résultats, en -18CF par exemple. Mais surtout, on peut noter qu’ici, à Cournon, la grande majorité de l’effectif de National 2 est composée de joueurs formés au club ou du moins sur le territoire auvergnat ce qui donne, à mon sens, une âme particulière à cette équipe.
Un autre avantage indéniable que possède la structure cournonnaise par rapport au club sanflorain, pour la suite de son développement, est qu’elle se situe à côté d’une grande ville ce qui lui permettra d’envisager sur le moyen-long terme d’avoir un club de haut niveau ici en Auvergne.
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Crédit photo : site officiel Handball Club Cournon d’Auvergne / Micaela Ferreira