Après leur victoire face à Perpignan 32-28, les Espoirs de l’ASM reviennent dans la course à la qualification. Le talonneur Hugo Alama…Après leur victoire face à Perpignan 32-28, les Espoirs de l’ASM reviennent dans la course à la qualification. Le talonneur Hugo Alamartine fait le point avec nous. Au classement, c’est une bonne opération pour vous ce week-end ?** Oui petit à petit, on rattrape les points qu’on a abandonnés dans la saison. On a eu des passages à vide dans notre saison qui nous ont fait perdre des points, des erreurs, individuelles et collectives. Je pense vraiment qu’on a l’équipe pour jouer ces phases finales. À nous de faire le travail pour y aller.
Seulement les deux premiers se qualifient, donc on fait tout pour être dans les deux premiers, on va essayer d’aller gagner à Lyon, on est un peu dans l’urgence, mais on y croit. On se déplace à La Rochelle ensuite, il faut qu’on gagne tout, je pense qu’on est maître de notre destin. Il nous reste quatre matchs, on va à Lyon, on reçoit Aurillac, on va à La Rochelle et on reçoit Bayonne. Les quatre prochains matchs sont très compliqués, il faut tous les gagner. Au match aller, on avait trouvé cette équipe de La Rochelle très joueuse. Il faudra faire en sorte de les empêcher de jouer un petit peu comme on avait fait lors du premier match. Ce premier match contre La Rochelle, je pense que c’était notre meilleure performance cette saison, on avait fait un très gros match. À nous de refaire la même performance au match retour. On joue bien, on essaye de développer beaucoup de jeu. Notre préparation physique est basée là-dessus, envoyer du jeu pour faire craquer physiquement l’adversaire. Vous enchaînez les feuilles de matchs au talonnage en Espoir, le groupe pro vous fait rêver ?
Je ne m’entraîne pas avec le groupe pro, je fais tout pour essayer d’y aller, c’est clair. Je travaille très dur tous les jours, j’ai un physique différent des autres, je n’ai pas un physique hors norme, donc j’essaye de m’entrainer trois fois plus dur. J’espère avoir une carte à jouer au talonnage, j’aimerais beaucoup pouvoir côtoyer des hommes d’expérience comme Benjamin Kayser, je pense que ça m’apporterait beaucoup, il a eu une grande carrière.
Quand je vois Maxence Lemardelet, gratter des minutes en Top 14, ça me donne envie, c’est un rêve d’enfant. Il le mérite totalement, je suis content pour lui, c’est un super joueur. Il me pousse à bosser plus pour faire comme lui. Je suis très bien entouré par le club, je bosse, je donne tout, le niveau à l’ASM est très élevé, c’est un grand club, si je n’y arrive pas ici, ce n’est pas que je ne vaux rien, j’y arriverai ailleurs. J’ai un poste particulier, avec des responsabilités tactiques, il faut beaucoup de maturité pour ce poste. Alors je ne me prends pas la tête avec tout ça, je suis déjà très heureux d’être dans ce club. Vous êtes originaire de Montluçon, quels sont vos rapports avec cette ville ?
Je suis arrivé à l’ASM en cadet 2ème année de Montluçon. Mais ma famille est toujours là-bas, j’y retourne quand je peux, mon frère joue dans l’équipe une en numéro 9. Donc je reste un fervent supporter du club. C’est mon club de cœur. Les soucis financiers m’ont fait mal au cœur, mais ça reste le club de Montluçon, celui de ma ville, de mon petit frère. Sur le long terme, je crois fort en eux, leur place est plus haut, je pense qu’ils ont les moyens pour remonter, dans cinq ans, dans dix ans, j’y crois. J’ai toujours ce club dans mon cœur. Si un jour, Hugo Alamartine est le talonneur de l’ASM pro, il sera parrain du club de Montluçon ?
Oulà, pas si vite. Après si un jour, j’en suis digne, et qu’on me le demande, ce sera un honneur. Ils m’ont demandé de venir parrainer le tournoi de la ville prochainement, je vais le faire par gentillesse, mais ça me touche ça me fait très plaisir. Je pense souvent au club, c’est le mien, il ne faut jamais oublier d’où on vient, je n’oublierai jamais Montlu.
Crédit photo : Renaud Baldassin Photographie