Hugo Kasperski est une légende locale de la boxe ! A 31 ans, il est à un tournant important de sa carrière, même si l’avenir ne semble pas s’assombrir d’un iota pour l’ancien champion du monde espoir Auvergnat !Bonjour Hugo, que devenez-vous ?
Bonjour Clermont Sports, tout va très bien de mon côté, j’ai 31 ans je suis père de deux petits garçons, c’est un aboutissement !
Être père cela apporte plus de sagesse sur le plan sportif ?
Être père c’est un vrai travail au quotidien. Je ne sais pas si le sport rentre en compte mais peut-être que cela aide concernant le goût de l’effort.
Parlons maintenant de votre projet sportif, où en êtes-vous ?
Je ne suis plus licencié depuis le 31 décembre 2018, je suis actuellement en pleine période de questionnement. Je ne sais pas ce que je vais donner comme suite à ma carrière sportive, comme je le disais plus haut, il faut désormais prendre en compte plusieurs facteurs annexes (travail, vie de famille, boxe…). Je suis encore jeune, je ne me sens pas usé j’ai connu beaucoup de choses positives pendant ma carrière alors pourquoi pas continuer ? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un choix qui se prend à la légère !
Si vous étiez président de la fédération française de boxe vous changeriez quelque chose en particulier ou vous laisseriez ça comme cela ?
Je trouve que c’est très bien comme c’est à l’heure actuelle. Il existe 4 fédérations majeures WBA, WBC, WBO, IBF, 4 champions du monde par catégorie. Je trouve ça très bien car entre chaque combat nous pouvons avoir 6 mois d’attente et de préparation. Le boxeur a donc 6 mois pour défendre son titre. C’est très long ! Il faut ça pour préparer un championnat du monde comme il se doit. Cela permet d’avoir plus d’opportunités.
Pour gagner les quatre ceintures, il faut être exceptionnel ?
Il faut être quelqu’un oui c’est sûr ! Usyk l’Ukrainien a gagné les quatre en lourd-légers et passe en super-lourds là pour relever de nouveaux défis. Mike Tyson aussi a accompli ce changement de catégorie ! C’est très bien qu’il y ait des sous-catégories même moins prestigieuses. J’ai participé aux championnats du monde espoir ce qui m’a permis de faire un top 10 mondial. J’ai pu accéder petit à petit à un certain standing, c’est là qu’on a commencé à parler de moi, sans ça je ne serais pas en face de vous (Rire). Le fait d’avoir remporté le championnat du monde espoir, ça a clairement changé ma vie et le regard des gens. Je suis content d’avoir participé au rayonnement sportif de cette belle région.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune boxeur ?
Il faut être assidu au travail, avoir une bonne hygiène de vie, se créer des contacts et surtout prendre du plaisir ! Je dirais bien qu’il faut avoir un poil de talent pour percer c’est essentiel… Mais il ne fait pas tout. Un bon encadrement permet d’aller le plus loin possible. Je remercie énormément l’ASM qui m’a apporté les bases nécessaires quand j’étais jeune, sans oublier Aulnay-sous-Bois et le Stade Clermontois qui m’ont permis de participer à un championnat d’Europe. Je fais également un petit clin d’œil à mes amis cournonnais.
Quel boxeur vous a le plus marqué ?
Je dirais Mayweather. Tout ce qu’il représente est rejeté en France. Je suis pour que les gens réussissent. Mayweather le fait peut-être mal, mais on devrait mettre en avant la réussite et pas forcément la critiquer ! C’est un mec qui a connu 40 victoires en 40 matchs, il a été champion du monde dans 5 catégories, c’est un monstre de sa discipline. Je n’oublie pas non plus Mohammed Ali et Manny Pacquiao.
Avoir des centres de formation, des sports études plus poussés cela aiderait pour développer encore plus la boxe ?
Il existe l’INSEP déjà mais localement l’ASM a tout aujourd’hui pour mettre tout cela en place. Il y a vraiment de belles structures.
Un petit mot pour la fin ?
Durant ma carrière j’ai rencontré des gens supers. Je ne suis personne au départ et j’ai travaillé très dur pour arriver là où je suis aujourd’hui. Ces gens-là m’ont vraiment poussé vers le haut, sans eux je n’aurai jamais fait le quart de ce que j’ai réalisé.