Valentin, jeune clermontois de 22 ans est danseur de métier mais surtout de passion. Il est parti à Paris il y a un an et demi pour rele…Valentin, jeune clermontois de 22 ans est danseur de métier mais surtout de passion. Il est parti à Paris il y a un an et demi pour relever un nouveau défi.

Bonjour Valentin, pouvez-vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Valentin Beaufils, j’ai 22 ans je suis né à Clermont-Ferrand et je vis à Paris depuis 2017. Je suis danseur pluridisciplinaire à l’Académie Internationale de la Danse.

Racontez-nous votre parcours ! Quelle formation avez-vous suivi ?

Après mon bac littéraire j’ai suivi un BTS communication à Clermont-Ferrand. Bien qu’enrichissant, j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire dans la vie. Je suis donc parti à Paris et j’ai entamé une formation professionnelle de danse (académique et hip-hop) dans plusieurs studios reconnus. Je dansais déjà au Conservatoire de Clermont-Ferrand et dans une association. C’est lorsque j’ai intégré l’Académie Internationale de la Danse à Paris que ma vie de danseur a pris un réel tournant.

Comment ça se passe au sein de l’Académie Internationale de la Danse ?

J’ai désormais signé un contrat d’apprenti professionnel au sein de cet établissement. J’ai donc accès à plusieurs contrats en plus de ma formation rémunérée. En ce moment je suis danseur dans un cabaret club, le Bridge.

Quel est votre style de danse ?

J’ai commencé par hip-hop, mais en arrivant à Paris, la formation académique (Jazz, classique, contemporain) m’a ouvert les yeux. Aujourd’hui je touche à tout, mais je me spécialise dans le hip-hop commercial ainsi que la danse féminine, le Voguing.

L’arrivée à Paris était-elle synonyme de rigueur supplémentaire dans votre travail ?

Absolument. Au début j’ai dû me débrouiller tout seul et enchainer les cours « à la carte » dans des studios de danse, pour me faire repérer. Je ne pouvais pas me permettre de baisser les bras à la première difficulté. A l’académie, la rigueur est une obligation pour avoir une chance de perdurer et évoluer dans cette formation.

On dit souvent que les danseurs développent une force incroyable, c’est vrai ?

Je ne sais pas si j’ai une force incroyable (Rire) ! Ce qui est sûr, c’est que cela développe le mental et demande une hygiène de vie stable.

Vous suivez donc un régime alimentaire particulier ?

Oui à l’Académie, les midis nous mangeons au restaurant obligatoire du centre de formation. Les entrées sont légères sans sauce ensuite c’est souvent des légumes vapeurs, du riz, blanc de poulet et fruits en dessert. Mais le plus important, on boit beaucoup d’eau ! Je dois avouer que mes repas du soir sont beaucoup plus caloriques !

Comment organisez-vous votre travail ?

Je danse tous les jours, de 8h à 17h je suis en formation à l’Académie ou en contrat lorsqu’il y en a. En fin de journée je vais souvent prendre des cours à la carte dans un studio assez reconnu à Paris (le Lax studio) jusqu’à 22H environ. En ce moment j’enchaîne les week-ends dans le cabaret club de 23h à 5h du matin ! C’est assez intense.

Il y a quelque chose qui vous inspire en particulier ?

Les gens passionnés, les humains hors du commun et la culture queer !

Ce n’est pas trop dur la vie en tant qu’intermittent du spectacle ?

C’est un rythme très soutenu, surtout quand on mêle projets professionnels et formation continue, il faut être fort mentalement et physiquement. Je ne suis pas encore intermittent puisque c’est un statut impossible au sein de l’Académie, ici nous sommes « apprentis » lorsque l’on signe un contrat. Je deviendrai intermittent à la fin de mon cursus académique !

Vous en vivez aujourd’hui ?

Je vis dorénavant de mon salaire d’apprenti et des contrats personnels que je me trouve, mais la vraie stabilité financière se fera lorsque je serai intermittent.

L’objectif c’est quoi ?

De vivre ma vie avec passion !

Crédit photo : Vincent Brisson