Inauguré en juin 2022 par Laurent Wauquiez et la ministre des sports Amélie Oudéa-Castera, le CREPS de Vichy est en pleine effervescence avec l’accueil de différentes sélections olympiques et paralympiques pour la préparation des JO de cet été à Paris. Thomas Senn, directeur de cette structure, nous parle de cette année particulière et des projets à venir.
Depuis cette inauguration en 2023, beaucoup de choses se sont passées au CREPS ?
Durant toute cette année, nous avons continué à travailler avec les fédérations pour organiser leurs venues pour les stages de préparation intermédiaires et terminaux pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Ce qui représente un travail important dans cette année de Jeux Olympiques où tout doit être fait pour bien accueillir les sportifs.
Quelles équipes vont venir se préparer au CREPS ?
Depuis le début de l’année, nous avons quasiment une équipe de France qui est en stage toutes les semaines. Nous allons avoir une grosse densité pour la phase de préparation terminale en juillet pour les JO et en août pour les Jeux Paralympiques. En juillet, nous allons avoir des grandes nations où nous allons préparer et viser pas mal de médailles d’or, avec par exemple l’équipe de France de natation course, l’équipe de France de judo féminin, celle de basket à 3. Nous allons avoir également l’équipe américiane de triathlon, l’équipe canadienne de taekwondo, celle de volley-ball féminine du Japon. Le mois de juillet sera donc plein au CREPS, et la complexité va être d’offrir une qualité de services à l’ensemble de ces équipes en simultanée. Et le mois d’août sera consacré au domaine du parasport avec l’équipe américaine de paratriathlon, l’équipe française de volley sourds, celle de volley assis, les équipes de rugby et basket fauteuil, de parahaltéro et la boccia discipline paralympique qui concerne les sportifs en lourde situation de handicap.
"La France est attendue sur son nombre de médailles"
Des équipes qui viennent pour la première fois et d’autres qui reviennent ?
Oui, effectivement tout l’enjeu est de faire en sorte que le CREPS soit incontournable pour la venue des équipes qui découvrent ce lieu, qu’elles se sentent bien pour leur préparation olympique, mais pour la suite également et qu’elles souhaitent revenir. Nous préparons déjà les projets sur 2024/2028 avec le regard tourné vers la prochaine olympiade. Sur cette unité de lieu, nous avons tout sur place, le sportif, le médical, la récupération, les services d’évaluation, l’accompagnement pour les blessés. Tout est un concentré sur un même espace avec des qualités de services que nous retrouvons difficilement ailleurs. Nous avons un projet en corrélation avec l’hôpital de Vichy pour peut-être proposer un service de type "Cap-Breton", pour devenir un centre de récupération et de rééducation pour les athlètes blessés.
La France est attendue sur son nombre de médailles. Il y a une certaine pression ?
Oui tout à fait, et c’est ce que l’on travaille avec le ministère des Sports et l’agence nationale des sports. Nous faisons en sorte que les établissements offrent une qualité de service pour que les équipes de France obtiennent des résultats. Nous serons attendus sur cet objectif-là.
Avec un gros volet sur le domaine du handicap, ce qui fait aussi la force de cet établissement ?
Ce qui est une évidence, c’est que dans l’accompagnement du paralympique, nous sommes sur la plus haute marche du podium. C’était une volonté du président Laurent Wauquiez au moment du financement du projet de faire en sorte qu’un athlète en situation de handicap trouve les mêmes conditions qu’un sportif valide. Et je crois que nous y sommes arrivés. La venue de Marie-Amélie Lefur qui est présidente du comité Paralympique français a renforcé cet axe de travail et d’accompagnement. Elle nous a félicité pour notre projet qui tend vers une inclusion inversée selon elle, puisque c’est aux athlètes valides de s’adapter aux conditions de vie et d’entraînement qui les entourent.
Une structure très ouverte sur la ville de Vichy ?
Oui et c’est un enjeu majeur qui va faire partie du prochain projet. Nous souhaitons développer une coopération entre l’agglomération et le CREPS. Il faut vraiment capitaliser sur cette force commune, et même aller au-delà pour que demain, Vichy soit la référence du sport de haute performance au niveau national et international.
Pour conclure, ce CREPS est l’un des plus beaux de France ?
Nous sommes effectivement l’un des plus beaux CREPS sur le sol national. Les 40 millions d’euros, les travaux co-investis entre l’état et la région font qu’aujourd’hui, ce CREPS qui était un peu en perte de vitesse il y a quelques années, est un CREPS qui est sur la plus haute marche du podium au niveau du réseau national des établissements. C’est aussi une aventure humaine avec 80 agents dont 35 cadres qui travaillent à l’intérieur du CREPS. Nous avons réussi à embarquer toute l’équipe sur une bonne dynamique pour nos différents et nombreux projets.
Interview et photo : Philippe THIVAT