Durant une dizaine de jours, les équipes de France de judo profitent de ce magnifique centre de perfectionnement pour peaufiner des détails importants en vue des Jeux Olympiques de cet été à Paris. Le responsable de l’équipe masculine Baptiste Leroy, a bien voulu répondre à nos questions.​

Le haut niveau du judo français est présent sur les bords de l’Allier dans ce magnifique complexe sportif. Pourquoi ce choix ?

Nous sommes venus l’année dernière au mois d’août, et les féminines en juillet sur les conseils du manager des équipes de France, Eric Buonomo qui avait visité ces installations complètement rénovées. Nous avons réalisé toute la planification de notre préparation pour les Jeux Olympiques de Paris cet été. Ce CREPS de Vichy est certainement le plus fonctionnel de tous. Nous avons un super tapis de judo, très grand, très vaste, sans oublier les volets médicaux et performance que nous trouvons sur place. Nous avons également un superbe outil de musculation, ce qui est bien pour les athlètes qui reviennent de blessure. Toute l’équipe du CREPS se met en quatre pour répondre à nos besoins et cela est vraiment très agréable puisque nous avons tout sur place.

Tous les atouts sont réunis pour bien préparer ces athlètes de haut niveau ?

Absolument, et le tout à trois heures de Paris, ce qui est très rapide pour venir profiter de cette superbe structure. Tout ce que nous avons besoin autour de la performance est réuni dans un seul et même lieu. Toutes ces conditions nous permettent de bien travailler.

Quelles sont les particularités d’un entraînement d’un judoka de haut niveau ?

Plusieurs aspects sont à prendre en considération dans cette préparation et dans les entraînements. Comme dans tous les sports, il y a les aspects physique, tactique et mental qui rentrent en considération. Nous sommes un sport de contact, et nous faisons face à des adversaires qui ont un cardio développé, corrélé avec une masse musculaire importante. Tous ces paramètres rentrent en jeu et nous pouvons les peaufiner ici à Vichy.

La préparation mentale est aussi un levier important de votre préparation ?

Nous faisons appel à des préparateurs mentaux de plus en plus, même si cela reste une démarche individuelle. La préparation mentale est surtout-là pour aider à appréhender une grande compétition, dédramatiser, apprendre à mieux gérer une non-sélection, à réagir face à une blessure, à répondre à l’espace médiatique, à se conformer aux réseaux sociaux.

Ne pas être retenu pour ces Jeux Olympiques est une épreuve difficile pour certains athlètes ?

Oui, en effet, pour ceux qui sont très proches, la déception est grande, mais cela fait partie du jeu et de la vie des sportifs de haut niveau.

A l’approche de ces Jeux en france, il doit y avoir une certaine pression ?

Surtout que le président de la fédération a mis un objectif de 10 médailles. Il y en avait 8 à Tokyo pour rappel. Nous nous obligeons à tendre vers ces objectifs-là ; le fait d’être à domicile est un facteur non-négligeable. Cela nous pousse à rendre médaillable chaque athlète qui va participer ! C’est un beau challenge qui nous attend.

Interview et photo : Philippe THIVAT