Chef d’entreprise à 27 ans de la société Coqpit, agence digitale à Clermont-Ferrand, Clément est tombé dans la marmite des deux roues étant petit, son papa, passionné de moto en avait même sacrifié son jardin pour faire un petit circuit. Il lui avait acheté une Piwi Yamaha 50 quand il avait 5 ans. Toute la famille est férue de moto, ses oncles roulent toujours. La maman de Clément dit d’ailleurs que "les pilotes moto GP sont des gladiateurs". Clément aime aussi la Formule Renault, il tourne d’ailleurs sur le circuit de Magny-Cours pour se faire plaisir.
D’où vous vient cette passion pour la moto ?
Mon papa avait sacrifié son jardin pour nous faire un petit terrain de cross ! Je roulais avec mon petit frère, on a fait de la moto jusqu’à 9-10 ans. Ensuite, nous avons déménagé. Nous avons repris toujours avec mon petit frère à l’âge de 14 ans, avec des 50 homologuées. C’était un vrai sentiment de liberté ! Après nous sommes passés sur des 125, nous étions au Puy-en-Velay. Nous faisions quelques manches de la Ligue Auvergne, des petites courses de prairie avec des amis de la région, notamment Alexis Beaud qui est un ami d’enfance, et qui est maintenant un sacré pilote.
Des manches de Ligue Auvergne, pouvez-vous nous expliquer ?
C’est de l’enduro ; c’est comme une moto cross mais c’est homologué, on ne fait pas de gros saut mais plutôt du franchissement. Les gens connaisssent bien le Dakar, c’est un peu le Dakar mais dans la forêt. On a des points de liaison, sur ces points on a un temps à faire. Ensuite on arrive sur les spéciales. Les spéciales, c’est là où c’est chronométré, c’est là où se joue la course. Du coup en spéciales, il faut être à 100-110% de ses performances ! Et en liaison, on en a qui font 30-40 km, on est là pour se reposer, récupérer sur un timing qui est précis. J’étais en 125, mais il y a toutes les catégories. J’ai toujours eu des KTM Husqvarna, c’est vraiment la marque qui me correspondait le mieux en terme de pilotage.
La moto rime un peu avec blessure, non ?
Effectivement ! Je me suis cassé 3 fois le pied droit et une fois le pied gauche, je me suis cassé le nez sur une chute et le petit doigt de la main gauche. Je me suis déplacé une côte. Je ne suis pas un cascadeur, peut-être plutôt un mauvais pilote (rires). Il y en a beaucoup qui ne se font pas mal ! J’ai essayé de rouler un peu au-dessus de mon niveau, c’est certainement une explication. J’ai beaucoup plus d’appréhension maintenant, je fais attention quand je roule.
Qu’est-ce que vous pensez de cette saison 2024 de moto GP, et de la moto GP en général ?
C’est dommage pour Fabio Quartararo de ne pas avoir de moto en adéquation de ses capacités. Yamaha ne lui donne pas ses chances. Il a tellement de talent ! Concernant Johan Zarco, je ne suis pas sûr qu’il ait toutes les armes pour rivaliser avec la nouvelle génération qui arrive. Tous ces jeunes pilotes ont les dents qui rayent le parquet. J’aime beaucoup nos deux pilotes français. Johan a une grande particularité, en tout cas en 2023, il finissait beaucoup de courses en boulet de canon, on le voyait revenir sur les pilotes de devant assez facilement. Je trouve que cette idée des courses sprint est une grande innovation ! Cela permet de dynamiser. C’est plus impressionnant au niveau spectacle que la Formule 1. Les batailles sont acharnées, c’est extraordinaire. C’est un show qui reste accessible, comme les pilotes d’ailleurs. Comme dit ma maman, les pilotes sont des gladiateurs !
Que peut-on vous souhaiter pour 2024 ?
On peut me souhaiter d’assister au grand prix de France, et de continuer à piloter en prenant beaucoup de plaisir. Je pilote également en 4 roues, cette année je vais avoir des journées de pilotage à Magny-cours avec Clément Neyrial, nous pilotons des Formules Renault. Je me régale avec ça ! Je garde le 4 roues pour me faire plaisir sur la piste avec du karting et de la monoplace. Je n’ose pas encore faire de la moto route sur circuit, je le garde vraiment sur un côté loisir et ludique.