Elle pratique le Yoseikan Budo au sein de la Fédération Française de Karaté depuis 1994. Elle a ouvert le club de Châtel-Guyon. Elle est la référente en Auvergne. Elle est présidente de la zone inter-départementale de karaté et disciplines associées. Depuis 2022, elle a intégré, la commission nationale Yoseikan Budo au sein de la FFK. Le créateur de cette discipline est Hiroo Mochizuki, né au Japon où il a passé toute son enfance. Il a fait partie de l’équipe de France de Karaté dans les années 70. Il vit en France encore aujourd’hui, il a 88 ans dans deux jours. Victime de son succès à l’Arténium en 2022, le championnat de France est de nouveau organisé cette année à Ceyrat, ce qui reste exceptionnel.
Pourquoi pratiquer le Yoseikan Budo ?
Il y a longtemps que je voulais pratiquer un art martial, j’ai toujours été attirée par la philosophie asiatique. Je n’arrivais pas à trouver l’art martial qui me convenait. En fait, par connaissance, j’ai appris qu’il y avait un art martial qui englobe un peu toutes les généralités des arts martiaux. J’ai fait une première séance, ensuite je suis passée à cinq séances par semaine. C’est tellement complet, je ne me suis jamais ennuyée depuis trente ans, et je pense que je n’ai pas encore tout vu. On peut adapter ce sport à tout âge. Ce sport est composé de techniques de percussion, pieds, poings, avec des projections, des immobilisations, des clefs. Ensuite, vous avez une partie d’armes traditionnelles qu’on a adapté en compétition avec des armes en mousse pour le côté sportif. Vous avez même une pratique à cheval avec du combat de bâtons, que j’ai pratiqué il y a quelques années, un peu comme les Samouraïs en fait. Il y a aussi du tir à l’arc japonais, c’est hyper complet. Depuis quelques années, nous avons développé cette partie Yoseikan training, qui est plus une partie en musique pour la condition physique. C’est du Yoseikan Budo en musique, c’est-à-dire que nous mettons nos mouvements en musique, ce qui nous permet de faire de la répétition, c’est moins lassant. Le Maître Hiroo Mochizuki l’avait déjà pratiqué, il y a de très nombreuses années quand il faisait l’entraînement des compétiteurs.
Qui a créé cet art martial ?
C’est le Maître Hiroo Mochizuki. Il est né au Japon où il a passé toute son enfance. Son père l’ a envoyé en France dans les années 70, pour développer le karaté. Quand il est arrivé en France, il a pratiqué pendant de nombreuses années le karaté, il a d’ailleurs été en équipe de France. Il a voulu développer sa propre école en essayant d’autres disciplines. Pour lui, le karaté ne répondait pas à tout ce qu’il recherchait, d’où la création de sa propre école dans les années 70. Le nom Yoseikan Budo est le nom du dojo de son père qui s’appelait comme ça au Japon. Il vit en France à côté d’Aix-en-Provence. Notre chance c’est d’avoir le fondateur de la discipline qui est toujours vivant, ce qui veut dire que notre sport n’est pas figé, il est en constante évolution.
Quelles sont les compétitions ?
Nous avons un championnat du monde tous les quatre ans, et un championnat de France tous les ans. Nous avons également deux coupes de France, zone Nord et zone Sud. Nous avons organisé le championnat de France en 2022 avec 480 compétiteurs ! Avec un tel succès, on nous a demandé de l’organiser de nouveau en 2024. En principe, on a un championnat de France tous les 7-8 ans. Il y a une compétition hommes et une compétition femmes. Comme tout sport de combat, il y a des catégories de poids. Bien souvent en compétition, l’âge maxi est de 35 ans, car c’est un sport très physique.
Que peut-on vous souhaiter ?
Ce que j’aimerais vraiment , c’est que le Yoseikan Budo soit plus connu ! Nous avions 6000 licenciés en France avant le covid, nous sommes tombés à 4500. C’est compréhensible, car nous faisons souvent des exercices à deux. Aujourd’hui, la billetterie du championnat de france 2024 est gratuite, c’est une volonté du président de la Fédération Française de Karaté, pour créer une émulation parmi le grand public.