Il fait du trail depuis dix ans, il a commencé à l’âge de 30 ans. Il a pratiqué le cyclisme sur route en club à Riom dans sa jeunesse, et a également fait beaucoup de VTT. Il a voulu se lancer plusieurs défis. Il est vrai que nous sommes dans une région qui a un terrain de jeu exceptionnel. Les parcours de trail en Auvergne et plus particulièrement dans le Puy-de-Dôme sont nombreux, il est possible de prendre du plaisir en sortant de sa zone de confort, dixit Jean-Baptiste Marius.Qu’est-ce qui vous plaît dans le trail ?

Lorsqu’on a un dossard, cela veut déjà dire qu’il y a un dépassement de soi-même. Se mesurer aux autres, avec un peu d’esprit de compétition. Il n’y a pas de dictature du chrono que l’on peut avoir sur un marathon. Courir est une certaine forme de méditation. Je suis en train d’évoluer sur du long, 30 km. J’ai fait un ou deux ultra, plus de 80 km. C’est de l’introspection pour mieux se connaître. J’étais content de boucler les 80 km, si on m’avait dit ça il y a deux ans je ne l’aurai pas cru. Ma distance de prédilection est entre 20 et 30 km. L’ambiance qui régne dans le trail est une ambiance très sympathique, très cool. Mais, il ne faut pas oublier que c’est un sport qui demande une certaine exigence.

Quels sont vos conseils pour réussir un "80 km" ?

Il faut bien manger, c’est la difficulté principale. C’est la clé. La préparation, tout le monde est capable de l’assumer. On doit avoir de la discipline pendant plusieurs mois mais techniquement on peut y arriver, du moment qu’on fasse 3-4 entraînements par semaine. C’est pour cela que j’ai rejoint le Volvic Natura Trail où je suis depuis trois ans, ça me permet de structurer les entraînements. Je reviens à l’alimentation qui est tellement importante. Après avoir parcouru 30 ou 40 km j’ai beaucoup de mal à manger. Après je manque d’énergie, je me retrouve dans le dur parce que je n’ai pas réussi à m’alimenter mais c’est souvent trop tard. On échange nos secrets là-dessus avec les gens du club. La stratégie d’alimentation c’est la clé !

Quels sont les objectifs à court terme ?

J’ai fait beaucoup de trails dans le coin sur des petits formats. J’aimerais bouger, voir du pays, aller dans les Alpes, voir d’autres courses, d’autres terrains de jeu. Je ne suis pas dans un délire où je veux gagner des courses, c’est plutôt se dépasser soi-même ! Faire une course mythique comme la diagonale des fous serait dingue, comme son nom l’indique. A 40 ans, je fais partie des jeunes car l’âge moyen est aux alentours de 50-60 ans. Ils ont l’habitude de faire du long. Pour aller voir ailleurs, il y a une partie logistique plus importante. J’ai eu la chance d’être tiré au sort sur le marathon du Mont Blanc, il y a trois ans, c’est une course mythique de 42 km. Ceci implique de prendre deux ou trois jours de congés, ça permet de vivre une aventure en famille avec ma femme et mes enfants. C’est magique de voir du pays, l’état d’esprit est sain, on n’est pas sur de la performance.

Comment fonctionne votre club, le Volvic Natura trail ?

Nous sommes une centaine d’adhérents, c’est un club à taille humaine. Nous avons trois coachs, il y a des entraînements le mardi, le mercredi et le jeudi. On y va quand on souhaite, il y a tous les niveaux, et il y a autant de filles que de garçons. Il y a des gens qui commencent et d’autres qui ont une grosse expérience. Il faut souffrir un peu, il faut sortir de sa zone de confort.

Quel est votre meilleur et plus mauvais souvenir ?

Lors de l’ultra Vulcain, pour les 80 km il y a deux ans, la météo était exceptionnelle, toutes les conditions étaient réunies. J’avais pu faire une bonne préparation, j’ai vraiment eu une notion de plaisir tout au long du parcours. Et le marathon du Mont-Blanc également, course mythique, le faire et surtout le finir en 2021, avec 3000 de dénivelé, mais un paysage extraordinaire. Par contre la météo était affreuse pendant trois heures, à 10 km de l’arrivée dans une période de souffrance un gros déluge, des averses incroyables en haute montagne, cela peut faire partie des mauvais souvenirs.