Président du Clermont Triathlon depuis quatre ans, il est licencié au club depuis une trentaine d’années. Cet ancien basketteur de Lempdes a été conquis par le triathlon en 1992. Aujourd’hui, il y a énormément d’engouement autour de ce sport, le Clermont Triathlon a inscrit 50 nouveaux licenciés avec un taux de renouvellement des anciens de 80%, ce qui est considérable ! Le club est en pleine structuration. Il a également une section pour les jeunes des quartiers dans le cadre de la politique de la ville. Le club a de très bons résultats, notamment en duathlon (course à pied et vélo).Quels sont les qualités d’un triathlète ?

Il faut s’entraîner tous les jours voire deux fois par jour. Parfois on peut nager à midi et courir le soir, ou nager le matin et faire du vélo l’après-midi. Quand on prépare une longue distance, il faut s’en donner les moyens. Avec l’âge on adapte l’entraînement. La natation est très technique ! Dès qu’un éducateur nous voit nager, il dit immédiatement "tu ne sais pas nager, on va tout reprendre à zéro". Souvent la natation est le premier obstacle pour les gens qui veulent venir au triathlon. La progression en natation est souvent la première victoire.

Est-ce que tout le monde peut faire du triathlon ?

Le triathlon est fait en sorte que le plus grand nombre de personnes puisse le pratiquer. Il y a pas mal de distances différentes, notamment un triathlon avec 300 mètres de natation, 10 km en vélo et 2 km à pied. Là nous sommes sur des distances extrêmement courtes qui permettent de découvrir l’enchaînement des trois disciplines. Avec un minimum de préparation, tout le monde peut pratiquer le triathlon. Après il faut avoir des objectifs raisonnables au début, mais après deux ou trois ans d’entraînement régulier, pourquoi ne pas tenter des distances très longues. On doit franchir des paliers, c’est une obligation.

Présentez-nous votre club, et quels sont ses objectifs ?

Notre club compte 260 licenciés en ayant malheureusement dû refuser un certain nombre de personnes car nous sommes à saturation pour nager par exemple, bien que la Métropole nous a donné les moyens de pouvoir nous entraîner correctement, en nous mettant à disposition des lignes. Ce serait contre-productif de pouvoir prendre tout le monde ! Nous avons 32% de féminines (86 licenciées). Nous avons 65 jeunes de 9 ans à 19 ans, qui font partie des 260 licenciés, à l’école de triathlon labellisée deux étoiles sur une échelle de trois. Nous travaillons ferme pour obtenir la troisième ! Il y a des encadrants diplômés spécifiques. Nous avons un groupe d’entraîneurs d’une quinzaine de personnes. Le but est d’amener ces jeunes sur des compétions régionales et nationales. L’objectif du club est que tout le monde s’entraîne ensemble. Il y a six créneaux natation pour les adultes, chaque personne a le droit à trois créneaux. Nous avons trois entraînements de course à pied et deux séances de vélo samedi et dimanche. Nous pratiquons également le duathlon (course à pied et vélo), et l’aquathlon (nation et course à pied).

Quelles sont les compétitions actuellement ?

Pour les jeunes, ce sont six épreuves par an, des sélectifs ainsi que des finales nationales pour ceux qui se sont qualifiés. Pour les adultes, il y a un calendrier, chacun va courir où il veut. Nous avons deux équipes, féminines et masculines qui évoluent en D2 nationale de duathlon. C’est un championnat qui se déroule en quatre étapes, il y a un classement au fur et à mesure qui se fait sur les trois premiers de l’équipe. A la fin du championnat, ce sont les trois premières équipes qui montent en D1. Il y a quatre ans que nos filles évoluent en D2, elles ont un très bon groupe, et les garçons viennent de monter de D3. C’est un championnat qui est relevé, à savoir que le champion du monde et d’europe de duathlon est français, ce qui prouve la qualité du duathlon français.