Jérôme Valeyre, 52 ans est Clermontois d’origine, et chef d’entreprise (courtier en assurances). Il est papa de trois enfants dont deux qui jouent au FC Chamalières, son fils en U16 et sa fille en U11. Il a des projets à court et à long terme ! Il prend beaucoup de plaisir à gérer le club, même si ce n’est pas toujours aussi facile qu’il aimerait. Il a les pieds sur terre, il est rempli d’humilité pour les années à venir.Vous venez du monde sportif ?
Oui, mon sport de prédilection était l’équitation lorsque j’étais plus jeune. Cette passion m’est venue de mon père qui en faisait. J’ai pratiqué ce sport à l’âge de 10 ans pendant une dizaine d’années. J’ai arrêté à cause des études, car je suis parti en Angleterre pour les poursuivre.
Vous êtes président du Football Club de Chamalières depuis quand ?
Je suis président du club depuis la saison 2021-2022. J’ai été approché par Jean-Albert Rodriguez, pour venir donner un coup de main au club. J’ai rencontré le coach de la N2, Arnaud Marcantei, et également Robert Courtial, dirigeant historique. J’ai dit banco pour être le second mais je me suis retrouvé en première ligne. J’ai été élu fin octobre, début novembre, les contrats étaient déjà tous signés, entraîneurs et joueurs.
Qu’est-ce qui vous a marqué le plus en arrivant ?
Le manque de partenaires ! Qu’ils soient privés ou publics. Beaucoup de personnes disaient dans ce club que les contrats de joueurs coûtaient trop chers. A ce niveau de N2 j’ai vite compris que le problème n’était pas un problème de sortie, mais de rentrée d’argent. Nous n’avions pas de réels partenaires mise à part la municipalité de Chamalières qui nous aident beaucoup. Malheureusement, le partenariat privé était presque inexistant ! J’ai remis de l’ordre, il le fallait. A noter qu’en terme de partenariat public, le conseil départemental a augmenté fortement sa participation, je les en remercie. Par contre, j’attends toujours des nouvelles de la région. J’aimerais vraiment qu’elle nous aide.
Quells sont les ambitions du président Valeyre à court terme ?
A court terme c’est le maintien bien évidemment ! Le début de saison est compliqué, car on s’adapte à un nouveau football. Aujourd’hui nous sommes confrontés à des équipes du Sud-Est avec des grands noms, tels que Cannes, Toulon, Hyères, Fréjus-St-Raphaël, etc… Ce sont des formations qui ont un budget nettement plus important que le nôtre, et d’autres moyens que nous. Du côté sportif, ce sont des équipes très agressives dans le mauvais sens du terme. Chamalières apprend tous les ans, que ce soit sur le plan sportif ou financier ! Nous sommes humbles et nous voulons le rester.
Et à long terme ?
L’idée est d’arriver à faire en sorte que dans notre équipe fanion, nous puissions avoir des joueurs issus de la formation. Notre équipe (B) est en R1 et l’équipe (C) en R3. Nous avons également deux équipes U18, qui sont respectivement en R1 et en R2. Nous avons un bon potentiel, nous attirons beaucoup de jeunes. L’an dernier, nous avons eu un parcours exceptionnel en coupe de France ! Nous perdons en 16e de finale. Nous avons assuré le maintien, ce qui n’était pas forcément gagné au départ, car le championnat de N2 est très relevé. Forcément que des résultats comme ceux-là plaident en notre faveur.
Que peut-on vous souhaiter ?
Le maintien ! Et puis, que le club arrive à une stabilité à ce niveau, c’est la dernière saison avec autant de descentes, il en descend cinq encore cette année. Je prends énormément de plaisir à côtoyer les dirigeants et le staff ainsi que les joueurs. Pourtant ce n’est pas simple, nous sommes un club de N2 mais amateur. Nous sommes reçus dans les instances du foot au même titre que le PSG ou autres alors que nous sommes un petit club. C’est passionnant, j’apprends beaucoup de choses, que ce soit sur le côté humain ou le côté gestion d’un club. C’est un vrai plaisir de voir nos jeunes s’épanouir sur le terrain, ainsi que notre section féminine qui se développe très bien.