Elle a vingt-quatre ans, elle est Clermontoise depuis toujours. Salariée du club et, diplômée du BPJEPS en juillet 2020, option patinage, Laura a de grandes ambitions et, des objectifs ciblés.Quel est votre rôle au sein du club ?

Nous accueillons les enfants à partir de trois ans, ensuite nous avons toutes les catégories d’âge. Il y a des cours proposés pour les loisirs, ainsi que des entraînements pour préparer à la compétition concernant les ados et les adultes. Il n’y a pas de limite d’âge, ça dépend de la compétence de chacun. La danse sur glace, est une discipline qui se démarre à âge précoce. Plus on commence tôt, plus on a la possibilité d’intégrer la partie compétition ! Ce qui permet d’avoir accès aux épreuves régionales, nationales et internationales. Mon job est de former les tous petits dès qu’ils arrivent. Je dois les former de la même manière. Je regarde les qualités et le talent de chaque enfant, j’essaie de capter le don supplémentaire qui fera la différence plus tard. Ces enfants-là, un peu plus doués, on les invite à venir beaucoup plus régulièrement pour travailler.

Les compétitions démarrent à quel âge ?

Dès sept ans, on commence au minimum par une épreuve régionale, pour découvrir le monde de la compétition. Ce n’est pas toujours évident de passer devant un jury quand on est petit. Ensuite, on peut monter en catégorie nationale, mais il y a des critères à respecter. Notamment avoir un très bon niveau, c’est une évidence. En ce qui me concerne, j’ai débuté à l’âge de six ans. Très rapidement, on m’a fait entrer en compétition régionale, pendant une année. Ensuite, j’ai gravi les échelons, en passant au niveau national et, je suis allée en équipe de France juniors avec un partenaire masculin. J’ai pu faire de l’international, qui reste une immense expérience formidable.

Le travail est indispensable, mais il y a un don à la base, non ?

C’est une discipline très complexe, pour atteindre le niveau international, on a besoin d’un partenaire masculin. Elle ne se pratique pas seul à un très haut niveau. On peut pratiquer en solo, mais pas plus haut que la compétition nationale. Il est clair qu’il faut s’entraîner au moins six heures par semaine et, bien souvent on commence à six heures du matin !

Que faut-il faire pour plus de médiatisation ?

Pourtant c’est un sport artistique ! Il faudrait obligatoirement plus de retransmissions à la télévision, notamment publique. C’est un sport très peu connu, qui est souvent associé au patinage artistique. Malheureusement, il n’y a pas tellement d’évènements officiels. Il y a deux différences avec le patinage artistique, la première est que la danse sur glace est une discipline qui se pratique uniquement en couple pour faire du haut niveau. La deuxième, très importante sur le plan technique, est qu’il n’y a pas de sauts comme le triple axel, le double lutz… En danse on demande plus de figures esthétiques, c’est vraiment de la danse sur la glace ! C’est vraiment des qualités de danseur qu’on recherche.

Qu’aimeriez-vous pour la suite de votre carrière de coach ?

J’aimerais faire monter mes danseurs et danseuses dans la hiérarchie nationale, ce serait déjà un très bel objectif pour moi. A Clermont, nous avons la chance d’avoir deux couples, qui pourraient aller plus haut et, peut-être atteindre les sommets. Nous avons plein de jeunes qui ont du talent, mais il faut travailler. Notre sport prend du temps et, de l’engagement, donc au boulot ! Il y a de quoi, on peut s’entraîner tous les jours, mais je le répète il faut démarrer à six heures du matin avant l’école. C’est pour cela que je parle d’engagement, pour les enfants mais aussi pour les parents. Il faut de la motivation, pour performer, recommencer, persévérer… Toujours être à cent pour cent.

Avez-vous un message à faire passer ?

Nous manquons de petits garçons, donc n’hésitez pas à venir essayer. Encore une fois, notre sport se pratique en couple à haut niveau. Mais le haut niveau se prépare déjà quand on est petit ! Vous pouvez contacter le club, sur la page facebook, Auvergne danse sur glace.