Il est passionné de basket depuis toujours, il arrive dans sa nouvelle structure avec des ambitions et, regrette sincèrement de ne pas être monté avec "ses" filles de l’ASM la saison dernière.Vous avez joué où ?

Je suis Vichyssois, j’ai joué à Vichy principalement en espoirs, au Stade Clermontois en Pro B, à La Rochelle, Montbrison, etc… La fusion Vichy-Clermont m’a fait mal parce que je suis un pur javiste ! J’ai passé une partie de mon enfance à Vichy de l’âge de neuf ans jusqu’à dix-neuf ans. Il est vrai que dans cette salle Pierre Coulon, c’était le feu à chaque fois. Les supporters suivaient même les espoirs. J’ai joué douze saisons à Vichy et, une saison à Clermont, donc le rapport n’est pas identique ! Je faisais partie des gens qui n’étaient pas très contents, mais au point de vue économique il le fallait.

A votre avis, qu’est-ce qu’il manque au basket Auvergnat pour aller voir plus haut (Pro A) ?

Si on compare la JAVCM avec l"ASVEL ou Limoges, il est vrai que les deux clubs dernièrement cités ont une histoire riche avec la Pro A et le haut niveau. Je me souviens de l’époque lorsque la JAV et le Stade Clermontois étaient en Pro A, c’était génial. Mais, aujourd’hui il faut une stabilité pour monter, c’est indéniable. Et, monter ce n’est pas le plus facile. quand on voit l’exemple de Blois, que je connais bien pour y avoir joué, on leur a refusé deux années de suite, la montée. J’aimerais de tout coeur retrouver une équipe auvergnate en Pro A.

Quelles sont vos fonctions actuellement ?

Je suis salarié de la CTC Nord-Puy-de-Dôme, qui regroupe les clubs de Combronde, Maréchat-Riom et, Mozac-Volvic. Il y a plus de six cents licenciés. Je suis depuis le 1er août 2020 responsable technique de l’ensemble du club. J’encadre l’équipe première masculine, les U 18 féminines et, je suis aussi en charge de l’école de basket de Maréchat. Je suis également formateur des jeunes entraîneurs de la CTC.

Quels sont les objectifs de cette nouvelle CTC ?

Les objectifs sont très simples, nous voulons faire évoluer toutes nos équipes à leur niveau, qui sont en championnat AURA. En moyenne, à la CTC, on a trois équipes par catégorie. Nous sommes une des plus grosses structures en Auvergne ! Il y a des règles à respecter au niveau d’une CTC, on ne peut pas faire jouer qui on veut. C’est assez complexe. A court terme, nous voulons faire avancer la CTC à tous points de vue, que ce soit dans la communication, dans les résultats sportifs, dans le management, les entraîneurs, dans les recrues également pour tirer les équipes vers le haut ! Sur le long terme, nous aimerions pouvoir jouer en Nationale, ce serait tellement bien. Nous n’avons pas d’objectifs de très haut niveau, mais avoir une équipe en N 3 par exemple, pousserait la dynamique du club très rapidement. Il y a un projet 2018-2023, la CTC n’a que deux ans. Il y a une forte identité basket ici. Je suis agréablement surpris du niveau des jeunes. L’avenir est prometteur, c’est une certitude.

L’avenir est prometteur, c’est-à-dire ?

Nous avons des joueurs potentiellement capables de jouer à un niveau supérieur. Il est clair, que nous avons des joueurs qui mettront plus de temps à se développer. Ils sont peut-être moins forts aujourd’hui, mais dans deux ou trois ans, ils seront très bons. A nous de les détecter… Nous axons notre travail sur ces potentiels joueurs de demain qui nous permettront, de franchir plusieurs paliers.

Que s’est-il passé la saison dernière pour que tes filles (ASM en N3) ne montent pas ?

Le basket est le seul sport collectif qui a pris la décision, d’honorer aucune montée, aucune descente ! J’étais au club depuis deux ans et, avec mon collègue Etienne, que je salue, nous avons fait du très bon travail. Nous sommes montés en N 3, on fait une super saison avec dix victoires de suite et, une première place au classement. Il restait quatre matchs, très favorables, parce que nous recevions trois fois, dont les deux équipes relégables. On était sur "l’autoroute" de la montée ! J’étais très déçu de ne pas monter, même très touché. Franchement, j’ai du mal à comprendre. Ce qui est plus gênant, est de maintenir des équipes qui n’avaient pas gagné un match. J’étais venu pour monter en N 2, le président m’a souri, il n’y croyait pas trop. On n’y était presque ! Il ya des joueuses qui avaient été oubliées, je les ai ramenées à leur niveau. C’est gratifiant pour un coach. Deux montées en deux ans, c’était exceptionnel. J’ai digéré tout ceci, mais je suis content d’avoir quitter certaines personnes.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Une belle réussite avec la CTC, pour l’instant ça se passe très bien. Je travaille avec des gens qui me font confiance. C’est vraiment agréable, on discute tous ensemble des décisions. J’espère que nous allons faire des choses intéressantes, il n’y a aucune raison pour que ça ne fonctionne pas.