Cet ancien rugbyman qui a évolué au poste de talonneur jusqu’en Espoirs à l’ASM, puis au R3CA pendant sept saisons, prend en main la destinée du club "vert et blanc" côté filles pour cette nouvelle année sportive. Son expérience de quatorze années de coaching, sera une arme supplémentaire pour les Rainettes.Bonjour Julien, expliquez-nous votre rôle au sein du staff ?

Tout d’abord, je fais partie déjà du staff des filles, Loic Lamadon m’a fait venir il y a deux ans. Je suis responsable du sportif, mais il y a d’autres personnes dans l’organigramme fort heureusement. Patrick Fargevieille, Pierre Héoud et Sébastien Zunino forment avec moi l’équipe des entraîneurs. Pour info, il n’y a pas de chef. Il y a également toute la partie médicale, avec Nicolas Matrand ostéopathe, Mathieu Digne et Cédric Gazal nos deux kiné. Aline Caruana est notre préparatrice physique, elle a un rôle déterminant car nous savons que les filles vont devoir élever leur niveau, tout simplement parce que l’élite 2 l’exige ! Mais, je suis convaincu que nos protégées ont de la ressource et vont faire bonne figure dans ce championnat. Pour conclure, je n’oublie pas "Mujickette", Stéphanie Rodier, soigneuse et vice-présidente.

Impatient de découvrir l’Elite 2 ?

Oui, je suis impatient car c’est du haut niveau ! La deuxième division nationale, ce n’est pas rien. Nous voulions atteindre ce niveau depuis quelques années, maintenant que nous y sommes, nous avons envie de croquer à pleines dents dedans ! Nous voulons pérenniser l’équipe dans l’antichambre de l’élite du rugby français. Le championnat s’organise de la façon suivante, il y a une poule unique de dix équipes avec quatre demi-finalistes pour le titre et, deux descentes (9e et 10e).

Pensez-vous avoir un effectif pléthorique ?

Nous avons exactement cinquante-deux joueuses, pour deux équipes à XV. C’est un peu tendu, mais en ce qui concerne l’équipe première, nous avons entre trente et trente-cinq joueuses capables de jouer en Elite 2. Tous les postes sont doublés. Nous avons des joueuses qui ont évolué en Elite 1. C’est de bon augure pour la suite… Il est très clair que nous jouons le maintien. Nous recevons Tarbes et Narbonne pour les deux premières journées, ce serait vraiment bien de gagner les deux rencontres. C’est tellement important pour la confiance ! Ce n’est pas non plus impératif, le contenu m’intéresse davantage. Perdre avec un bon contenu, c’est moins gênant. Mais, il faudrait quand même en gagner un sur les deux.

Quelles sont les fréquences de l’entraînement ?

Le lundi (19 h 30 – 21 h), le mercredi et vendredi (19 h – 21 h). Le lundi, on travaille tout ce qui est technique individuelle et, lorsque la saison sera lancée, récupération pour celles qui ont joué. La cellule médicale interviendra pour soigner les blessures. On va filmer tous les matchs, avec des analyses pointues. C’est un gros travail et, ce qui est motivant c’est que les filles sont demandeuses ! En ce qui concerne le mercredi, c’est sur le jeu avec opposition car on a la capacité d’avoir du 15-15. Les filles progressent indéniablement, notamment celles qui jouent en Fédérale 2. Le vendredi, on va préparer le match du week-end. Les avants et les trois-quarts travailleront différemment. La conquête va être primordiale cette année, notamment la mêlée. Il y aura évidemment de la mise en place.

Quelles sont vos craintes pour cette année ?

Je pense que l’enchaînement de tâches en terme d’intensité sera difficile. En rugby pur, les filles ont les qualités pour le faire, je n’ai aucun doute. Sur un match, le temps de jeu va augmenter, il va falloir encaisser les chocs qui seront plus rugueux. La vitesse d’éxécution est un peu plus importante à ce niveau. La "fameuse" mêlée sera différente également. Cette année, il y aura un impact donc forcément renforcer les cervicales, le dos… On va adapter la récupération, on a un suivi des joueuses, le staff médical est prêt. Peut-être se faire quelques séances de piscine, à voir.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Je veux avant tout que nos joueuses gardent l’état d’esprit qu’elles ont. Nous sommes un petit club de quartier, où la solidarité et l’envie de faire bien tout en restant humble. Elles ont été cherchées la montée avec ces qualités là. Ne pas se mettre de pression.