Forte de ses vingt-trois années de rugby derrière elle en tant que joueuse et, de ses cinq ans de vice-présidente, "Steph" pour les intimes, nous partage son regard sur ses petites protégées en Elite 2.Quel est votre rôle aujourd’hui ?
Je suis vice-présidente du club, mais je m’occupe spécialement des trois équipes de filles, Elite 2, Fédérale 2 et les cadettes.
Quelle a été votre première réaction pour cette montée ?
J’ai versé ma petite larme ! Je suis une émotive. Xavier Mujica qui m’a appris la bonne nouvelle… Il m’a dit "ça y est, on l’a fait". Ce club me tient vraiment à coeur, j’étais super heureuse. La convivialité est importante chez nous, c’est ce qui me plaît dans le rugby.
Est-ce que vous pensez que le maintien est possible ?
Je le crois fortement, les filles en sont capables ! Nous sommes un petit club de quartier, c’est notre ADN.. Elles sont très solidaires, elles l’ont montré plus d’une fois. Sur l’envie, il n’y a pas photo comme on dit. Nous pensions à l’Elite 2 depuis quelques années, car nous végétions un peu en Fédérale 1. C’est magnifique d’en être là. C’est une division où il y a des grosses écuries, style La Rochelle, Limoges, Perpignan. En ce qui nous concerne, nous visons plus les clubs qui vont batailler pour le maintien. De toute façon, il vaut mieux être outsider que favori. Le sport n’est pas toujours une science exacte.
Expliquez-nous ce rôle de soigneuse, voire plus ?
Je ne peux pas m’empêcher de donner des conseils quand je rentre sur le terrain, c’est plus fort que moi ! J’estime être légitime pour pouvoir leur apporter mon expérience du haut niveau. Quand on joue dans un club, c’est difficile de faire son trou, d’être proche de tout le monde. Je veux vraiment que nos joueuses se sentent à l’aise. Je pense que les filles m’aiment bien, je ne joue pas un rôle de protectrice mais presque… Nous avons une identité forte ici, avec un état d’esprit de quartier, de solidarité.
Comment sentez-vous le staff pour cette saison ?
J’ai souvent côtoyé des femmes, mais il est vrai que cette année ce ne sont que des garçons. Je sais que nous avons un staff compétent qui va mettre toute la rigueur nécessaire pour mettre les joueuses dans de très bonnes conditions. Par contre, il est clair que les femmes coachs sont aussi très passionnées et peuvent apporter tout leur charisme, parfois en élevant la voix.
Pourquoi croyez-vous aussi fort à une belle saison ?
Je pense que nos Rainettes peuvent se maintenir ! J’ai vu des belles choses l’an dernier. On a perdu des rencontres tirées par les cheveux. Sincèrement, nous avons un état d’esprit de combattantes. Peut-être que les grosses écuries nous poseront des problèmes, c’est une évidence. Mais nous savons qu’il y a des équipes dans cette poule qui seront à notre portée, fort heureusement.
Il règne une belle fraternité dans ce club, n’est-ce pas ?
Oui c’est notre raison d’être, la fraternité, la convivialité ! Nous parlons souvent de solidarité parce que nous restons humbles et à notre place, c’est-à- dire un club de quartier. L’Elite 2 ne changera pas ça, c’est une certitude. L’état d’esprit est tellement primordial dans notre sport. J’aimerais que pour cette saison, toutes les équipes du club fassent, dans leurs championnats respectifs, de belles prestations, filles et garçons réunis. On attend des spectateurs en nombre, notamment le 20 septembre, car il y a les garçons contre Brioude et les filles reçoivent Narbonne.