Actuellement en lice dans les championnats de France 17-18 ans, la jeune clermontoise Alice Tubello fait forte impression ! En effet, elle vient de se qualifier pour la Finale en ne concédant aucun set à ses adversaires. Dans notre magazine estival, nous avions eu la chance de lui poser des questions sur son excellent début de carrière.Peux-tu en quelques lignes te présenter ?
Je m’appelle Alice Tubello, j’ai 17 ans je suis née à Clermont-Ferrand. J’ai débuté le tennis à l’âge de 4 ans. Je suis actuellement en classe de 1èreS au sein de la prépa Epsylonn ce qui me permet d’allier au mieux ma scolarité à mon projet sportif. Je suis quelqu’un de passionnée, déterminée et perfectionniste dans la vie.
A quelle période de ta vie, as-tu compris que tu allais être une vraie championne de tennis ?
J’ai commencé le tennis dans un petit club de ma commune et très vite les éducatrices ont remarqué chez moi de grandes facilités et un réel potentiel. Il a donc fallu que je change de groupe à plusieurs reprises pour finir l’année de mes 5 ans avec des garçons de 11/12 ans. L’année suivante j’ai intégré le club du stade clermontois et j’ai également été repérée par la ligue ce qui m’a permis de m’entraîner 4 fois par semaines. A ce moment-là personne ne savait ce qui allait arriver… Je suis restée 7 ans dans le club du stade clermontois et c’est à mes 13 ans que j’ai pris la décision d’engager un coach privé durant 2 saisons pour que mon projet soit encore plus individualisé car je voulais devenir professionnel. Je suis arrivée à l’ASM Tennis en 2015 et depuis tout s’est enchaîné. Je pense que si j’en suis là aujourd’hui c’est grâce à toutes les personnes qui m’ont soutenu, accompagné, faite évoluer au fil des années notamment mon premier coach formateur Christophe Huet et le second Grégory Morlé.
Ta progression a-t-elle été fulgurante ?
Jusqu’à mes 13 ans, ma progression a toujours été constante mais l’année ou j’ai entamé ma collaboration avec mon coach privé je suis passée de 2/6 a -2/6 j’ai ensuite eu une saison plus difficile avant d’arriver au sein de l’ASM Tennis et de connaître la plus grosse progression de France en passant de -2/6 à N°57.
Quelles sont les difficultés, s’il y en a, au quotidien ?
Tout ce que je décide de faire sont des choix et non des sacrifices pour me permettre d’arriver à mon objectif ce qui rend les choses un peu plus faciles parfois… La plus grosse difficulté pour moi c’est de réussir à me canaliser car je déborde d’énergie et j’ai perpétuellement l’envie de découvrir pleins de choses !
Quels sont tes points forts et tes points faibles ?
Ma qualité première c’est ma combativité et l’engagement que je mets dans tout ce que je fais ensuite la solidité que j’ai en fond de court. Mais je dirais surtout que mon point fort c’est de ne pas avoir de points faibles.
Comment abordes-tu les matchs ? As-tu une préparation particulière ?
J’aborde chaque match avec la même envie de le gagner, après c’est vrai que j’ai des choses à travailler et des objectifs différents sur chaque match mais j’ai toujours le même rituel d’échauffement et de mise en route qui me permet d’être performante une fois sur le terrain.
En ce qui concerne le dernier RolandGarros junior, tu as fait que des belles performances ?
A Roland Garros j’ai globalement réussi à développer un très gros niveau de jeu qui m’a permis d’abord de sortir des qualifications pour ensuite perdre en 16ème de final sur la N°2 mondiale. C’est un tournoi très encourageant pour la suite et qui me donne l’espoir de faire de belles choses dans les mois à venir.
Raconte nous tout au long de ce tournoi ton ressenti, la pression, la famille qui vient…
J’étais très enthousiaste à l’idée d’aborder ce tournoi parce qu’il a une saveur particulière pour moi. C’était mon premier Roland Garros, mon premier Grand-Chelem, dans mon pays devant ma famille, mes supporters, mon staff, mes coachs. Mes deux tours de qualifs se sont très bien passés je me qualifie avec une victoire contre une top 50 et le second contre une top 70. Lorsque je suis arrivée dans le tableau principal la pression médiatique est montée d’un cran et j’ai été surprise de la tournure que cela à prit notamment à Clermont ou l’engouement des gens était juste énorme ! Pour me permettre de gérer tout cela j’ai eu la chance d’être très bien accompagnée. Mes parents et mon frère ont été avec moi durant tout le séjour ainsi que mes coachs et également mon kiné qui a suivi sur le week-end au final c’est peut-être lui d’ailleurs qui a eu le plus de travail !!! J’ai la chance d’avoir Michelin qui me soutient et qui m’a permis de louer un appartement avec mes proches et mon staff pour me sentir dans les meilleures conditions possibles pour performer.
D’ailleurs quel rôle a joué ta famille dans ton début de carrière ?
Mon papa est un ancien sportif de haut niveau et il m’a toujours accompagné et soutenue dans tous les choix que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui. Ma maman ne m’a jamais freiné dans quoi que ce soit et c’est évidemment grâce à leur confiance et leur soutien que j’en suis là aujourd’hui. D’ailleurs je ne les remercierai jamais assez d’avoir été et d’être chaque jour à mes côtés.
Quels sont tes joueurs préférés, homme ou femme ? Regardes-tu beaucoup le tennis à la télé ?
J’adore Rafa pour son agressivité et sa combativité, j’aime également Federer pour la sérénité et le relâchement qu’il dégage. Chez les femmes, j’aime bien Simona Halep car elle a un jeu très varié. J’aime bien suivre les tournois à la télé quand j’ai un peu de temps !
Quels sont tes objectifs à court et moyen terme ?
Mon seul objectif c’est d’être sur les Jeux Olympiques de Paris 2024 peut m’importe la route par laquelle il faudra que je passe pour y arriver…