Opposées à Chamalières, les filles du HC Cournon d’Auvergne affrontent une équipe en place, qui n’a toujours pas perdu un seul match en championnat. Mais, rien n’est impossible pour le groupe de Xavier Fayssous, qui ne compte pas faire de la figuration.Vous êtes actuellement à la troisième avec cinq victoires et deux défaites. Comment jugez-vous ce début de saison de la part de vos joueuses ?
Globalement, c’est un bon début de saison en terme de résultat. Comptabiliser cinq victoires en sept matchs, je ne peux être que satisfait, d’autant plus qu’il y a eu pas mal de changement dans le groupe. Avec l’arrivée de deux joueuses qui évoluaient à un niveau supérieur, en provenance du Stade Clermontois et de St Flour, et l’intégration de très jeunes joueuses issues de la formation du club et de la section sportive féminine du lycée René Descartes, l’effectif s’est étoffé en nombre mais aussi en qualité. De ce fait, le profil d’équipe a beaucoup changé par rapport à la saison passée et il a fallu faire évoluer le projet de jeu.
Il faut tout de même relativiser ces résultats aux adversaires que nous avons rencontré pour le moment. Notre groupe et nos formes de jeu se mettent en place, les filles ont beaucoup progressé là-dessus, ce qui se traduit par de nettes victoires face aux petites équipes, mais tout cela reste encore fragile et fébrile lorsque l’adversité est plus organisée. J’ai suffisamment confiance en les joueuses pour régler ces problèmes tout au long de la saison.
Avec plusieurs équipes de la Loire présentes dans votre groupe Prénationale, trouvez-vous que le niveau global du championnat a progressé cette saison par rapport aux années précédentes ?
Lorsque j’ai pris connaissance du championnat et que j’ai vu des équipes de la Loire je me suis dit qu’enfin nous allions rencontrer de nouvelles équipes. C’était un point positif. Avec trois équipes de la Loire (La Ricamarie, Firminy, Loire Semène) et deux équipes inconnues (Yssingeaux, Langogne Lafayette), c’est en fait la moitié du championnat qui est renouvelé. Cela apporte un vent de fraicheur et beaucoup d’incertitude.
A part Yssingeaux, nous les avons toutes jouées et ce sont les matchs que nous avons le mieux abordé. Je ne pense pas que le championnat soit meilleur cette année que la saison passée ou moins bon, mais il s’avère que ce sont les équipes attendues qui sont devants. Il n’y pas de surprise pour l’instant dans ce championnat et il ne devrait pas y en avoir.
Ce week-end, vous recevez un gros morceau de la division : le leader chamaliérois. Que faudra-t-il faire pour stopper cette équipe, invaincue cette saison ?
C’est le match que j’attend depuis notre dernière confrontation fin septembre en Coupe de France. La première rencontre s’est soldée par une victoire de Chamalières 29 à 19 mais le score n’a jamais reflété ce qu’on fait les filles durant cette rencontre car, malgré l’écart, Chamalières a bien senti que mes joueuses étaient présentes.
Si on veut exister dans cette rencontre, cela passera par l’organisation défensive. Globalement, nous connaissons les points forts de Chamalières et ce qu’elles peuvent proposer. Le macth de Coupe de France m’a permis de répondre à quelques questions que je me posais pour les perturber. Notre attaque devra jouer plus juste que lors du dernier match pour éviter de se faire contrer. Nous avons des arguments pour les faire douter et pourquoi pas envisager autre chose dans cette rencontre. Ce sera difficile, mais si les filles respectent le projet de jeu cela pourra donner un match de qualité. En tout cas il faudra faire preuve de rigueur, concentration, combat et mental, être à 200% dans la bataille. Après cela reste une équipe beaucoup plus expérimentée que la mienne, qui joue ensemble depuis des années contrairement à nous qui nous construisons.
Pour moi c’est le genre de confrontation idéale pour se relancer. Nous n’avons rien à perdre face à l’équipe largement favorite pour la montée en National 3 territoriale AuRA. A nous de rentrer dans le combat pour les mettre en difficulté comme nous avons pu le faire lors du match de Coupe de France. J’y crois et je suis persuadé que les filles seront prêtes samedi.
C’est aussi un match particulier pour moi, parce que le coach adverse, Anthony Goigoux, n’est autre que mon partenaire entraineur de la sélection départementale du Puy de Dôme masculine. Cela fait deux saisons que nous entrainons ce groupe ensemble. Nous nous connaissons bien, nous partageons globalement les mêmes idées. Je ne doute pas que comme à chaque fois qu’on se rencontre en compétition de club, il y aura un enjeu au-delà du handball.