Les Clermontois se sont inclinés très logiquement 34 à 8 face au Stade Toulousain. Dominés dans tous les compartiments de jeu, les hommes de Franck Azema ont semblé sur la réserve, incapable d’actionner la deuxième, face à une équipe toulousaine au top de sa forme. Zoom. On ne va pas refaire le match, mais les internationaux Toulousains étaient bien plus en forme que les » jaune et bleu ». Guitoune, Ramos, Huget, Médard ou encore Ntamack ont fait très très mal à la ligne défensive montferrandaise, enchainant les choix judicieux, et alternant magnifiquement bien les attaques lancées par une charnière Bezy – Holmes en grande forme. Ce qui est étrange, c’est que Clermont a finalement été très peu pénalisé (4 fois) et encaisse pourtant 34 points au bout des 80 minutes de jeu. Empruntés et jamais dans la bonne tendance, les coéquipiers de Morgan Parra ont cruellement manqué d’inspiration, sans chercher à pouvoir inverser le cours de la partie, asphyxiés par les montées incessantes de la ligne défensive toulousaine. Face à ce Toulouse-là, Clermont a peut-être montré ses limites du moment, incapable d’accélérer quand il le faut, ou de serrer les vis quand c’est nécessaire. La tête était sûrement déjà à la Coupe d’Europe compétition que l’ensemble des Jaunards veut jouer, mais ce n’est pas avec ce genre de prestation qu’ils pourront y arriver.
L’ASM fait également face à un mal récurrent, le manque d’agréssivité. Ce n’est pas une nouveauté, quand une équipe monte vite, Clermont ne sait pas comment réagir, et généralement perd le fil de son match. C’est ce qui s’est clairement passé hier. Cueillis à froid, les Clermontois se sont retrouvés complètement secoués par une équipe hargneuse, rapide et créative. Les Yato, Cancoriet, Jedrasiak ou Timani n’ont jamais su répondre au défi physique proposé par les Toulousains. À une semaine de la Coupe d’Europe, Il va falloir travailler avec encore plus de rigueur à l’entraînement, en espérant que la déconvenue à Toulouse ne soit qu’une pierre venue enrailler le train jaune et bleu.