Baptiste Simon, dit » Baptou », est arrivé cette saison au RC Beaumont, après être passé par plusieurs clubs locaux. Alors qu’il lui reste quelques années devant lui sur les pelouses, le troisième ligne s’investit dans son nouveau club, comme il l’a fait partout où il est passé, lui qui a toujours laissé une image positive après son passage ! Focus sur Baptou.
Bonjour Baptiste, pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Je m’appelle Baptiste, j’ai 30 ans, j’ai attaqué le rugby tout petit à la Vallée Verte, dans le Sancy ! Je suis parti ensuite à l’ASM en Minimes, puis j’ai fait les Cadets et Crabos à Périgueux. Je suis revenu dans la région en deuxième année Juniors, à Issoire, où j’ai également évolué deux années en Seniors. Ensuite, retour au bercail, à la Vallée Verte, puis trois belles années à Riom, et désormais, je joue à Beaumont, au RCB.
Pourquoi être allé à Beaumont ?
C’était un choix multiple, mais je dirais pour les copains bien sûr, et puis c’est toujours agréable de jouer en honneur, c’est un championnat relevé. La situation géographique m’arrangeait bien également. Je joue troisième ligne centre, je n’ai pas fait la préparation physique alors j’ai commencé en équipe B, puis, depuis quelques matchs, je joue en une. On commence à avoir de bons résultats, la réserve est invaincue et réalise un gros début de saison, tandis que l’équipe première va beaucoup mieux. Le point de bonus obtenu à la maison contre Moulins et les victoires face à La Plaine et à Gerzat nous ont fait beaucoup de bien. C’est encourageant !
C’est une poule homogène !
Oui en effet, il y a beaucoup de derby, contre des équipes de l’agglo clermontoise qui sont habituées à ce championnat. C’est toujours intéressant de jouer à ce niveau, on retrouve les copains dans les équipes adverses et des joueurs qui ont un sacré niveau, ça fait plaisir.
Ces nouvelles règles, vous arrivez à vous y faire ?
C’était compliqué sur les premiers matchs, mais on fait en sorte d’être beaucoup moins pénalisé. On a vu que certaines équipes étaient en avance, comme Moulins par exemple, mais on n’est pas en retard non plus, ça demande juste un travail supplémentaire. Même les arbitres ont du mal quelques fois, il faut juste être un peu plus rigoureux.
Quel est ton plus beau souvenir sur un terrain ?
C’est compliqué il y a en eu beaucoup ! Je garde un souvenir incroyable de mon passage à la Vallée Verte, c’est la maison, mais je pense que le meilleur reste le 1/4 de finale de championnat de France il y a trois ans, ça c’était beau.
Que penses-tu de l’évolution du rugby local ?
Le rugby en Auvergne est en expansion, quand on voit ce que fait Issoire, Cournon, Vichy ou encore Riom… c’est beau ! Il y a une dizaine d’années, on était un peu la région de la loose, si on tombait face à une équipe du sud-ouest, tu pouvais être sûr que la partie s’annonçait compliquée, aujourd’hui les débats ne sont plus vraiment les mêmes, on arrive à rivaliser. Les clubs sont beaucoup plus structurés, on sait désormais comment permettre à un club de perdurer.
Qui est Baptou sur un terrain, un leader ?
Qui est Baptou ? C’est difficile de répondre à ça ! C’est quelqu’un qui ne lâche jamais, et qui s’efforce de mettre beaucoup de bonne humeur dans un groupe pour créer une osmose positive ! Je ne sais pas si je peux me qualifier de leader, avec l’âge peut-être (Rire) ! Je sais pas si je ferais encore du rugby pendant trois ou quatre ans, les lundis commencent à être de plus en plus difficiles, mais je donnerai tout jusqu’au bout.
Que pensez-vous du travail de formation de l’ASM depuis quelques années ?
Je n’ai pas eu trop le temps de suivre, même si c’est vrai qu’on voit pas mal de jeunes éclorent, à l’image des Fisher, Lanen ou encore Ezeala… C’est des mecs qui peuvent prendre la suite des stars locales. La formation est là, et reste au coeur du projet ça se sent. C’est une nécessité aujourd’hui, avec les quotas, les JIFF, on doit s’appuyer là-dessus.
Vous avez suivi l’Equipe de France et le feuilleton Vahaamahina ?
Pas tous les matchs, mais sinon bien sûr ! Je ne sais pas trop quoi penser de cette équipe. Il manque une identité, on s’en est sorti grâce à des individualités, hormis peut-être sur le dernier, où les Bleus ont montré un visage plutôt conquérant, face à un petit Pays de Galles, preuve qu’on est capable du meilleur. Concernant Vahaa, même si c’est un joueur pro, ça reste un homme. Il pète un plomb c’est comme ça, on va pas lui en vouloir encore aujourd’hui. On ne sait pas ce qu’il s’est passé, il y a peut-être eu des mots, des gestes déplacés…On ne saura jamais !
Que peut-on souhaiter à Baptou ?
La santé surtout et puis qu’on joue des phases finales cette année avec Beaumont, ça serait top. Que ce soit pour le club ou bien pour la réserve. Il va falloir qu’on soit fort et qu’on monte crescendo, pour, pourquoi pas, finir notre saison le plus tard possible et toucher un bout de bois, qui sait ?