La quasi-totalité du groupe du HBCAM 63 a repris l’entraînement hier matin à la Fonderie, au Brézet. Alba Guilabert Segura, gardienne emblématique du club, fait partie des quelques dernières à ne pas avoir rattaqué, profitant de ses derniers jours de vacances, chez elle, en Espagne. L’occasion pour nous de revenir avec elle sur la saison qui l’attend ! Bonjour Alba, vous disposez de quelques jours supplémentaires de vacances avant la reprise ?

Waffya (Djabour) et moi-même, nous avons continué à travailler à la salle. On dispose toutes des mêmes périodes de vacances, on est bientôt sur le retour mais on continue de s’entraîner tous les jours. En France nous allions à La Fonderie, ici en Espagne, même s’il y a un air de vacances, on continue à s’entraîner. On sait qu’il faut être prête rapidement, avant d’attaquer les grosses séances de renforcement physique ou bien les matchs de préparation.

Vous faites partie des filles à avoir connu deux montées d’affillées (N2 à D2), ça demande une grosse capacité d’adaptation non?

Je travaille à côté, alors aujourd’hui je veux réduire mon contrat de travail, afin d’avoir plus de temps à déléguer aux entrainements. Nous sommes en D2, il y a plus de concurrence, on doit être beaucoup plus efficace et il faut qu’on s’adapte rapidement aux exigences de cette nouvelle compétition. Déjà l’année dernière il fallait redoubler d’efforts face à des adversaires coriaces. Cette année, il va falloir travailler encore plus pour être le plus performante possible. Je veux absolument montrer à mon club et aux filles que je suis prête pour jouer en D2 !

Vous connaissez certains de vos futurs adversaires ?

On a commencé à se renseigner bien sûr. J’ai deux copines espagnoles qui jouent à La Rochelle, et je connais Saint Junien car je les ai vus jouer à quelques reprises à l’époque où je jouais dans un club à côté. On a évidemment entendu parler des grosses équipes qui composent notre poule. Je ne pense pas qu’il y ait des équipes faibles ou vraiment plus fortes, c’est un championnat assez homogène, tout peut arriver. En revanche, le fait que ce soit homogène, nous n’avons pas le droit à l’erreur !

On a l’impression que votre force vient d’un collectif ultra soudé, on se trompe ?

Non je le pense aussi en effet. On a un collectif incroyable et c’est ce qui a fait la différence l’an passé et qui pourrait le faire cette saison. Tout le monde a du temps de jeu pour montrer ses capacités, on ne laisse pas la responsabilité de l’équipe ou de la victoire à une seule fille voire deux, tout le monde apporte sa pierre à l’édifice. On est un groupe super jeune, mais on échange beaucoup entre nous, on se conseille et on a appris à être vraiment à l’écoute de nos coéquipières.

Vous êtes une petite famille alors !

On ne se prend pas la tête. Il y a de tout dans ce groupe, et puis pour celles qui viennent d’un autre pays comme moi, on a été super bien accueilli, sans esprit de concurrence. Les filles qui viennent de Clermont ont apporté leur petite touche familiale, elles nous ont présentés à leur famille…etc, ça fait chaud au coeur d’être dans cet environnement quand on est loin de notre famille. On n’est pas des stars loin de là, et tout le monde le pense. Je pense que c’est tout ces ingrédients qui ont aussi joué en notre faveur cette année, alors il faut que ça continue !