Champions-De-France. Les » mauve et noir » ont réalisé une saison exceptionnelle, du début à la fin. Conclusion? Une montée en Fédérale 1, un titre de champion de France. Retour en chiffre sur une année gigantesque.Qui aurait pu croire qu’Issoire réaliserait un parcours aussi magnifique en début de saison? De la défaite à Besse contre Rumilly, à la finale à Villefranche comme cette même équipe, ont à l’impression que les mouches ont changé d’âne. L’USI débute sa saison en fanfare, sûr de ses forces. Un groupe relativement jeune, à l’envie débordante, bien encadré par quelques briscards et cadres encore à la pointe du combat. Les puydômois braquent donc Orléans dès la première journée à l’éxtérieur (15 à 13) puis enchainent contre Chateauroux, Saint-Yrieix et Saint Junien. Les défaites à Limoges et Cournon (18 à 3) sont anecdotiques tellement Issoire semble dominer sa poule de la tête et des épaules. Devant ? Le rouleau compresseur s’est mis en marche. Dans la ligné des Raffault, Morillat, Guyot, Cabantous, Cubizolles, Chalus, Causse, Benech, Pradeau, les avants » mauve et noir » écrasent tout sur le passage, un vrai panzer ! Premiers de leur poule et sans contestation, les hommes de Christophe Rodier vont comprendre qu’ils ont une réelle carte à jouer cette saison. Alors les coéquipiers de Mathieu Amblard vont activer le mode play-offs et l’USI va donc enchainer sept victoires en sept matchs pour finir d’assouvir sa domination dans cette poule.
Les play-offs. Un nouveau championnat commence pour les auvergnats. L’objectif de la Fédérale 1 est bel et bien là dans toutes les têtes. Face aux landais de Peyrehorade, l’USI fait parler sa puissance et s’appuie sur ses lignes arrières, toujours aussi propres à l’instar de Jallut, Thooris, Ramade,Villatte, Cabantous…en s’imposant 20 à 17 là-bas et 26-22 à la maison, Issoire est en huitièmes. Voilà que se dresse Orthez, bourreau de Cournon. Les coéquipiers d’Anthony Bourliaud écartent les béarnais (13 à 12, 10-26), grimpent en quart et accédent à la Fédérale 1. L’exploit est déjà énorme, pour la première fois de son histoire, l’USI se retrouve dans l’antichambre de l’élite rugbystique française. Issoire croisera la route d’un vieil ami en quart, Mauléons qui semble avoir trouvé son chat noir et s’incline 15 à 11 contre les auvergnats.
En demi, les » mauve et noir » affrontent Pamiers. Au terme d’un match ahurissant et d’un suspense digne des plus grands films holywoodiens, Anthony Bourliaud, stratosphérique encore une fois et les siens, se qualifient pour la finale après une victoire 25 à 22. Incroyable. La hype issoirienne est réelle et l’ensemble du 63 se mue en supporter. L’ASM a perdu contre Toulouse, le tour de France n’a pas démarré, les autres sports sont en sommeil…Bref Issoire est en pleine lumière. Tout le monde ne parle que de ce groupe de copain et les héros d’un jour sont des véritables stars dans les rues de la ville. Face à Rumilly, il fallait donc boucler la boucle. Il se devait de s’imposer, il devait en être ainsi, comme si tout était écrit. Encore une fois, la partition est impériale, et même menés de 12 points, les hommes de Christophe Rodier trouvent la force d’inverser la tendance. Poussés par plus de 2.500 supporters et par tout un département, l’USI exulte. Victoire 32 à 30 dans un match sensationnel. Une saison est fantastique. Ils sont champions de France de Fédérale 2.
L’événement sportif de l’année, pour nous, elle est là. Pourquoi ? Tout simplement car cela dépasse la simple performance, c’est avant tout la représentation d’un people et d’une équipe qui ne fait qu’un, c’est la définition du vivre ensembe, de gagner ensemble et d’avancer ensemble. Ce qu’ils ont réalisé restera à jamais gravé et ça, ça n’a pas de prix.