Après seulement une année en N1, le HBCAM 63 monte en deuxième division de handball féminin. Une performance historique pour un club de hand local et même si l’on peut penser que le club avance dans l’inconnu, c’est tout sauf le cas. Entretien avec Jamal El Kabouss, entraîneur principal de l’équipe. Bonjour Jamal, félicitations pour cette belle année sportive ! L’année prochaine, c’est la deuxième division, ce qui est synonyme d’intensité supérieure pour la préparation estivale ?
À vrai dire, les filles n’ont pas vraiment arrêté ! Elles ont eu une petite semaine afin de décompresser mais elles ont déjà attaqué le programme physique avec des séances le lundi, le mercredi et le vendredi. À cela, il faut rajouter désormais des séances de cardio les mardi, jeudi et samedi ! L’idée, c’est de se retrouver le 22 juillet pour les premières arrivées afin de rattaquer collectivement. On est sur une réelle montée en puissance.
Vous avez intégré très peu de recrues cette année (deux supplémentaires), c’est synonyme de réelle confiance au groupe?
Bien sûr ! Nous faisons 100% confiance au groupe actuel. Nous voulions conserver au maximum le groupe tel qu’il était. Nous sommes dans l’attente d’une potentielle dernière recrue, mais pas plus. Certaines sont parties et ont fait des choix que l’ont respecte tous. L’idée c’est clairement de pouvoir garder cette osmose. C’est un groupe qui est loin d’avoir atteint son potentiel maximum, il y a encore une grosse marge de progression. On est pas dans une poule facile, c’est même clairement la plus dure des deux ça sera à nous de tirer notre épingle du jeu pour aller chercher un maximum de victoires. L’ensemble des équipes que nous allons affronter se sont renforcées alors peut-être que nous sommes le petit poucet et que les autres nous regardent de haut, mais tant mieux (Rire)!
C’est un groupe plutôt jeune !
Oui c’est vrai et c’est surement un avantage car cela ammène un peu de fraîcheur. On surfe aussi un peu là-dessus avec de jeunes athlètes qui ont des qualités et qui se mettent à disposition du collectif. C’est clairement de là que provient la force de ce groupe. Collectivement, elles n’ont clairement rien à envier à quiconque. Alors oui, elles vont affronter des équipes avec de très grosses individualités, mais ensemble elles vont additionner leur force et ce qui a permis d’être une sorte de rouleau compresseur la saison passée.
Vous avez quand même sacrément l’embarras du choix dans cette équipe !
Oui, peut-être ce que l’on peut appeller un problème de riche (Rire). D’un point de vue numérique, nous ne sommes pas les plus nombreux. Sur le groupe capable d’évoluer en D2, les filles sont 18, au lieu de 21 normalement. En N2, nous avons 9 joueuses. Mais bien évidemment ça va tourner, les U18 vont également faire la passerelle, et c’est une chance inouïe. On se rapproche d’un processus de centre de formation.
Vous connaissez les équipes que vous allez affronter ?
Je les connais toutes sauf Bègle. Le monde du handball est un univers très petit, je connais les entraîneurs, leur vision du handball. On a plus qu’à analyser tout ça désormais. Il y a de sacrés équipes, comme Le Pouzin par exemple, il faudra toujours être à 100%.
On parle beaucoup des performances des filles, mais la votre alors, comment analysez-vous votre première saison sur le banc du HBCAM 63 ?
Un peu à l’image de l’équipe forcément, ça a été creshendo. Il a fallu que j’aprenne à connaître les joueuses, l’environnement…Nous étions à un niveau très intéressants mais avec un fonctionnement relativement amateur et pourtant les filles ont joué le jeu, à fond. Aujourd’hui on peut dire qu’elles sont pros, elles ont arrêté le Macdo (Rire) et on le voit sur cette période estivale, c’est significatif. Elles travaillent toutes peu importe où elles se trouvent, elles travaillent. C’est ça la force d’un groupe.