L’entraîneur de l’US Orléans, ancien coach du Clermont Foot revient pour nous sur la très belle saison de son club et ses souvenirs de Clermont. L’US Orléans sort d’une magnifique saison, quel est votre point de vue ?
Oui, c’est une très belle saison nous sommes le plus petit budget de ligue 2, globalement, c’était très intéressant. Notre objectif, c’est de se structurer et de maintenir le club en Ligue 2. Notre parcours en coupe de la ligue et coupe de France est très bon, on perd contre le Stade Rennais et le PSG. Il nous a manqué quelque chose à la fin pour jouer les play-offs, mais nous n’avons pas encore l’effectif pour. Bien entendu, jouer les barrages aurait été bon pour l’image du club, mais c’est tellement difficile, on le voit avec Lens. C’est un vrai marathon pour l’équipe de Ligue 2 qui se qualifie.
Vous appréciez ce rôle de bâtisseur au sein d’un club ?
Oui, c’est cela quand on n’a pas de moyens un peu comme le projet du Clermont Foot quand je suis arrivé il y a douze ou treize ans. Le club oscillait entre Ligue 2 et National. Nous avions réalisé un gros travail de fond avec les équipes jeunes. C’est pareil à Orléans, le club avait passé deux saisons en Ligue 2 sur les vingt dernières saisons. Maintenant, ça fait quatre saisons que l’USO reste en Ligue 2, ça prouve une certaine constance dans le travail et les résultats. Nous, on a pour vocation de former des joueurs d’en détecter des nouveaux pour qu’au final le club en profite. C’est cette idée de construction qui est à la base de notre effectif chaque saison.
Vous avez beaucoup voyagé après le Clermont Foot, un projet comme celui d’Orléans vous tenez à cœur ?
Oui et non j’ai beaucoup apprécié mes différentes aventures, quand je suis parti de Clermont, j’ai évolue uniquement dans des clubs de ligue 1 à l’étranger. En Suisse ou à Limassol, vivre la Coupe d’Europe avec Limassol, c’était merveilleux. Mon aventure au Bénin était magnifique, tous ces moments, je ne les aurai pas vécu en restant tranquillement en France. En terme d’ouverture d’esprit, de culture, c’est très enrichissant, après j’ai été à Rouen pour bâtir un projet. Nous sommes remontés plus vite que prévu, dès la première saison, malheureusement le club a déposé le bilan donc il y a eu des problèmes économiques. Comme à Colmar, c’est vraiment dommage parce que c’était de très beaux projets sportifs. Ma nouvelle aventure à Orléans me fait clairement penser à mon histoire à Clermont.
Que pensez-vous de la saison du Clermont foot ?
J’ai trouvé ça très intéressant sur les matchs aller, dans la continuité de leur saison passée, avec beaucoup de qualité dans le jeu. Des garçons offensifs, qui montaient en puissance. Sur la phase retour, c’était beaucoup plus instable, ils ont perdu l’envie à un moment donné. Je n’aurai jamais pensé finir devant Clermont avec Orléans. Sur la phase retour, c’était beaucoup plus instable, ils ont perdu l’envie à un moment donné. Peut-être le changement de direction, des bouleversements perturbe l’interne, je ne sais pas. Le passage de flambeau est intervenu et peut-être que tout le monde se projetait déjà sur la saison prochaine. C’est dur d’avoir un vrai avis sur cette saison de Clermont. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont fini trop loin par rapport à la qualité de leur effectif. On sait que Clermont est la ville du rugby, je pense aussi qu’il y a une place pour le foot, malgré l’ASM, le foot restera toujours le sport le plus populaire. Dans l’agglomération clermontoise, il y a beaucoup de football, il y a tellement de matchs aujourd’hui, c’est dur de faire venir les gens au stade. On a vraiment une belle ligue 2 actuellement. Il y a du potentiel, je pense que Clermont va s’en sortir !
Quels souvenirs gardez-vous de Clermont ?
Magnifique j’ai passé trois années merveilleuses à Clermont, je suis arrivé le club descendait on est remonté tout de suite avec une équipe post-formation qui a battu tous les records du National, une génération merveilleuse comme Benatia, Marveaux, Lesoimier, Hamdani, Yatabaré, Cordonnier, Grougy et tant d’autres, beaucoup de plaisir à entrainer ces garçons-là. C’était une vraie progression collective et individuelle, quand on vit une aventure personnelle comme avec Mehdi Benatia, on ne l’oublie pas.
C’était là aussi un gros travail de structuration avec l’association, les adjoints, le staff technique et médical. D’ailleurs, les gens recrutés à l’époque sont toujours au club, ça prouve maintenant la stabilité du club. Je veux tirer un grand coup de chapeau à Claude Michy qui m’a fait venir. Ma résidence principale était à Royat, j’aime énormément la région, j’y reviens souvent. J’ai été soutenu par les supporters, à chaque fois que je reviens, je suis magnifiquement accueilli.