Le capitaine d’Issoire va terminer cette saison en fanfare dimanche à Villefranche-sur-Saône (15 heures) face à Rumilly, l’occasion de soulever le bouclier national et de récompenser tout un club.Comment pouvez-vous décrire cette saison de l’USI ?

Pour le moment, c’est que du bonheur, on ne peut jamais dire parfait, mais l’objectif est atteint, la montée est là. Maintenant, on avait un nouvel objectif, on saura dimanche s’il sera tenu. Cette saison a été géniale, ça va faire un an qu’on est tous ensemble il n’y a jamais eu de problèmes, de mauvaises paroles, on aimerait bien que toutes les saisons soient comme celle-là. L’an dernier les Belascains ont déjà été champions de France, ils cumulent les années où tout se passe bien. Des années, on joue le maintien ce qui se passera sûrement l’an prochain et c’est quand même moins marrant.

Comment prépare-t-on une telle finale ?

Nous avons eu un entraînement mercredi et vendredi. Mardi, certains sont allés courir, d’autres sont allés à la salle, chacun se prépare physiquement. On aimerait bien dormir mieux (Rire), parce qu’on pense tous qu’à ça, on n’est pas forcément reposé, on bosse tous aussi à côté, mais on a que ça en tête. Je bosse à Issoire dès qu’on croise quelqu’un, on parle de ça, c’est impossible de se sortir cette finale de la tête. On sait que ça va être notre match le plus dur de la saison, les Belascains, l’an dernier, étaient favoris, pas pour nous je pense ce coup-là.

Vous connaissez cette équipe de Rumilly ?

On a déjà joué contre elle en amical, très personnellement, j’ai un problème de mémoire. Mais certains dans l’équipe se rappelle très bien du match, on n’était pas forcément en place, l’équipe n’était pas la même il ne faut pas trop se baser sur la défaite du match amical, mais c’est une équipe très volumineuse, très athlétique.

Après la rencontre, il y avait eu un accrochage entre les deux équipes ?

Au bal après la soirée, c’est parti en bonne séance de marron, mais j’espère que dimanche personne ne pensera à ça, sinon on sortira de notre match et on ne jouera pas notre finale. Ce qui est arrivé cet été ne doit pas interagir sur la finale. Si nous pensons à autre chose que le rugby nous n’avons aucune chance.

Vous sortez d’une demi-finale magnifique !

C’était énorme. On est descendu du bus, c’était incroyable, le public était là, on n’osait pas se le dire tellement on avait peur de descendre du bus. Il y avait au moins 250 spectateurs qui criaient dans tous les sens, on ne savait pas où se mettre. Ça ne nous arrivera plus jamais dans notre vie, on avait l’impression d’être des stars, c’est très familial l’USI, on avait envie d’aller les voir pour leur dire bonjour, on se disait si on y va on sera peut être pas dans notre match, on baissait la tête, on les remerciait, c’était magique. Et puis il y a la fin de match, les trois dernières minutes montrent un peu l’ensemble de la rencontre, il n’y a jamais eu un grand écart, on a un peu de chance le buteur adverse met la dernière pénalité sur le poteau. Mais c’était immense, à la fin, on se serre tous dans les bras, c’était que du bonheur, qu’on souhaitait partager avec les spectateurs. Malheureusement des moments comme ça, certains font des carrières entières dans le rugby sans jamais le vivre. Sur le papier, ils étaient meilleurs que nous, un peu comme Rumillly, je pense que ça peut nous servir. On a toujours du répondant. Il y en a toujours un qui va être pessimiste, mais tout le monde va le voir et va lui remonter le moral. Même quand on prend l’essai, je baisse un peu la tête, plusieurs sont venus me voir, me tape sur l’épaule et me rebooste.

Pamiers, c’était une bonne préparation pour la Fédérale 1 ?

C’est un très bon test, il faut bien se dire que certains joueurs ont connu la Fédérale 1, on sait que ça va être très physique. La rencontre contre Pamiers sera le minimum qui nous attend l’an prochain. Notre maintien se jouera au dernier moment, c’est une très bonne préparation, mais ce n’était entre guillemets qu’une équipe de Fédérale 2 et c’était déjà très dur. Au niveau physique, ce sera ça je pense, mais contre les petits, contre les gros, on va vraiment avoir du mal. L’an prochain, en gagnant ces rencontres contre des petits, on sera autant heureux qu’après cette demi-finale, il faut se préparer.

Des retours ? Des absents pour dimanche ?

Antonin Raffault et Flo Benech reviennent, sinon tout le monde sera là à part les blessés de longues dates, Jeremy Jallut avait un œil au beurre noir, il sera là.