Le talonneur de l’ASM est blessé pour 4 semaines à l’épaule, plus de peur que de mal suite à son choc terrible à la tête dimanche à To…Le talonneur de l’ASM est blessé pour 4 semaines à l’épaule, plus de peur que de mal suite à son choc terrible à la tête dimanche à Toulouse. **
Comment allez-vous Yohan ?
Pour la tête ça va bien. Mon épaule a un peu chargé, je suis au repos pour au minimum 4 semaines, je vais essayer de me remettre le plus vite pour la fin de saison. Pour la fin de la Coupe d’Europe, c’est sûr que ce ne sera pas possible, mais pour la fin de saison, j’espère, on va voir comment la blessure évolue. Sur un terrain, je ne sais pas exactement quand je serai de retour. Je vais travailler avec le staff médical, pour revenir le mieux possible, pour que je n’ai pas d’appréhension, tout simplement être à 100 %.
C’était tout de même une rencontre très intéressante à jouer ?
Oui, c’était un match énorme ! Deux très belles équipes, c’était très plaisant, ça cognait très fort. Sur le plaquage en question, je ne pense pas que ce soit intentionnel de la part de Tekori. Mais les faits sont là, je pense que la commission de discipline, aujourd’hui, fera son boulot. Ce n’est pas à moi de déterminer sa sanction, ce n’est pas mon boulot. Je pense tout de même qu’il devait y avoir carton rouge, je prends directement son épaule dans le visage, avec force et violence. L’arbitre dit que je me baisse, il trouve que c’est une circonstance atténuante, mais tous les cartons rouges que j’ai vu cette saison, l’attaquant était un peu baissé aussi. Je ne suis pas le mieux placé pour en parler en tant que victime du plaquage. En tout cas, je n’en veux clairement pas à Joe, je sais que ce n’est pas intentionnel de sa part, mais la sanction devait être rouge.
On vous a vu prendre votre blessure avec humour sur les réseaux sociaux ?
Oui, j’ai partagé la vidéo pour en rire. Il vaut mieux ça que s’apitoyer sur son sort. Je pense que la tête et le corps sont liés, si je déprime je resterai plus de temps sur le carreau. Si je ris de la situation tout ira mieux, j’ai toujours aimé mettre l’ambiance, rire, ça m’aide à récupérer plus vite alors pourquoi ne pas le partager avec le plus grand nombre ?
Comment s’est déroulée cette saison pour vous ?
À titre individuel, j’ai été un peu embêté en début de saison par une hernie cervicale qui m’a éloigné des terrains pendant un mois. Récemment, j’ai eu des douleurs au tendon d’Achille. Au final, j’ai donc été moins sollicité que l’an dernier au niveau des feuilles de match. Je pense quand même avoir évolué dans mon rugby sur plein de petits détails : la maturité que demande ce poste, au niveau de la mêlée, de la touche et dans le mental aussi, pour répondre présent dans les grands rendez-vous. Il me reste toujours des points où je peux progresser bien entendu. J’apprends au quotidien des joueurs d’expérience autour de moi. J’ai la chance d’évoluer avec des mecs comme Slimani ou Zirakashvili qui ont beaucoup de vécu, mais surtout avec Benjamin Kayser et John Ulugia, deux grands talonneurs au même poste que moi. Sur des secteurs comme la mêlée, où c’est un vrai travail collectif, on essaye de bien travailler tous ensemble, de gommer certaines fautes, l’évolution d’un joueur passe aussi par l’évolution du collectif.
Votre avenir, est-il à l’ASM ?
L’avenir, cela dépend essentiellement de mes performances, pour l’instant, je ne sais pas. Je suis en fin de contrat en juin 2020. A cette date, je serai potentiellement sur le départ. Forcément, j’ai envie de jouer tous les matchs, je m’entraîne pour. Dans cette décision, il n’y a pas que le temps de jeu qui rentre en compte, il y a aussi le côté extra-sportif. J’irai là où on me veut déjà, et ce qui sera le mieux pour moi, ça peut très bien être l’ASM d’ailleurs. Je me sens bien ici, cela fait cinq ans que je suis dans la région, j’ai été bien intégré, j’apprécie beaucoup l’Auvergne. C’est Franck Azéma qui m’a lancé en pro à 20 ans, je n’étais pas tout à fait prêt au haut niveau, pourtant, il m’a fait confiance et, je pense qu’aujourd’hui, j’y suis mieux préparé. De toute façon pour avoir toutes les cartes en main il faut que je sois bon sur le terrain, c’est à moi de montrer ce que je peux faire.
Pour la fin de saison, le groupe parle de doublé ?
Pas du tout, on se concentre déjà sur la demi-finale qui nous attend face aux Harlequins. Ça c’est primordial, on ne parle pas de doublé alors que nous ne sommes pas en finale ! En championnat, le LOU revient fort derrière, à nous de ne pas faire de bêtises ! À domicile, on doit faire le plein et aller chercher des points à l’extérieur. On prend chaque match les uns après les autres avec, à chaque fois, l’objectif de l’emporter.
Crédit photo Airsport