Dimanche dernier lors de la courte défaite (47-44) chez le leader toulousain, le staff clermontois a effectué pas moins de 17 remplace…Dimanche dernier lors de la courte défaite (47-44) chez le leader toulousain, le staff clermontois a effectué pas moins de 17 remplacements de joueurs. Entre protocoles commotions, sorties sur des saignements, blessures ou choix tactique, Franck Azéma n’a pas chômé sur son banc de touche !**
L’impression est palpable depuis le début de la saison, elle est mise en perspective par rapport au début du règne de Franck Azéma en Auvergne. À son arrivée, le catalan a souvent expliqué ne pas aimer bouleverser une équipe qui fonctionne, le technicien effectuait alors très peu de remplacements au cours d’une rencontre, et surtout très tard. Aujourd’hui, en s’adaptant aux nouvelles règles des remplacements, le staff clermontois compose, réparti le temps de jeu de chacun, par petites touches bien maîtrisées. Cette donnée s’inscrit dans ce qui est l’un des plus gros points forts du coach Azéma, la gestion des temps de jeu. Il est sans conteste l’entraîneur en France qui utilise le plus de joueurs dans son effectif, il effectue des rotations dans son groupe au fil des rencontres, mais aussi à l’intérieur même de celle-ci. Un signe de plus du professionnalisme de la préparation de l’ASM, le staff est l’affût de la moindre « minute de trop ».
En plus de cette fenêtre « rotation », Bernard Goutta et ses collègues n’oublient jamais le volet « performance ». À Toulouse par exemple, le staff a profité des remplacements pour modifier sa tactique. Lorsqu’Alexandre Lapandry sort (17’), Clermont recule et ne parvient pas à avancer physiquement, le staff en profite alors pour faire rentrer Yato. Quand Franck Azéma sent son équipe capable de tenir jusqu’en fin de rencontre, il sort Beheregaray (35’) pour faire rentrer Ulugia, avec dans l’idée de faire revenir le jeune Basque sur le terrain plus tard. Le staff auvergnat profite de la mi-temps pour faire revenir Nanaï-Williams sur la pelouse et conserver Morgan Parra pour la fin de rencontre. Surtout dans cette deuxième période d’un rythme incroyable, l’ASM fait rentrer très vite son sang frais, Falatea et Beria (48’), Jedrasiak et Lee (54’) remplacent Kakabadze, Slimani, Van Tonder et Jedrasiak, les trois derniers vont souffler puis revenir sur la pelouse du Stadium.
La valse continue avec Parra et Grosso (61’), puis arrive la dramatique action où Beheregaray se fait agresser par Tekori, Franck Azéma décide alors de faire revenir Falatea sur le terrain, le plus mobile des deux jeunes piliers pour participer au feu d’artifice final de la rencontre.
Au coup de sifflet final, seul 4 joueurs ont disputé l’intégralité de la rencontre, Laidlaw, Fofana, Betham et Tuicuvu, hallucinant.Une saison réussie passe souvent par une gestion parfaite du marathon quotidien, et dans ce domaine, Franck Azéma et ses hommes sont de vrais chef d’orchestre.