L’emblématique joueuse de l’ASM Rugby Féminin, fidèle depuis 12 ans aux couleurs du club, nous parle du match contre le MHR, des phases finales qui approchent et cette transition vers le projet ONE ASM aux Gravanches.

 

Manon, que retenir de cette victoire (45-13), face à Montpellier ?

Comme le signalait le staff à la fin de la rencontre, je crois que nous n’aimons pas ces premières mi-temps. Ce fut le cas à Lyon face au LOU et cela s’est répété contre Montpellier. Nous avons fait pas mal de fautes en cette première période, nous n’avons pas respecté les consignes. Nous avons eu besoin d’un petit coup de semonce à la pause pour retrouver nos repères et maîtriser notre rugby. Nous avons pu dérouler notre jeu par la suite.

 

Comment expliquer qu’à ce stade de la saison, vous répétiez ces entames de matchs pas abouties ?

Nous avons le potentiel pour faire mieux et nous devons faire mieux justement. Nous tentons des choses impossibles, et individuellement nous cherchons à faire le petit truc en plus. La force de Romagnat, c’est le collectif. Il faut que nous arrêtions de jouer individuellement et que nous mettions notre collectif en place. Comme nous l’avons réalisé en seconde période.

 

Toi qui as l’habitude des phases finales et des matchs couperets, cela passe inévitablement par le devoir de monter le niveau d’exigences ?

C’est certain. Nous allons rencontrer des équipes qui vont être très cliniques où chaque ballon perdu nous coûtera cher. Nous sommes prévenues ; à nous de nous tenir en éveil pour que nous corrigions cela. Il faut aussi que nous soyons plus pragmatiques. Nous devons absolument concrétiser dès que nous allons chez l’adversaire. C’est aussi cela la marque des grandes équipes. Nous avons 15 jours pour nous préparer à enchaîner 4 semaines de compétition dont un déplacement très important à Blagnac le 10 mai.

 

« M’impliquer pleinement dans ce projet ONE ASM »

 

Manon, on te sent en pleine forme, prête à basculer vers ce projet ONE ASM, qui va vous faire grandir encore plus. Vu ton histoire avec le club, tu y laisses une partie de ton cœur, ici à Romagnat ?

Effectivement, je me sens en pleine forme. Pour l’histoire du club, même si cela me fait drôle, je sais que pour son évolution, nous sommes obligés d’en passer par là, et cela me satisfait. C’est une étape nécessaire pour rester au plus haut niveau. Depuis 12 années que je suis ici, j’ai vu le club évoluer avec intelligence et c’est vraiment une très bonne chose de rejoindre ce contexte aux Gravanches. Nous aurons des outils de travail de qualité, dédiés à la performance. Pour moi, c’est même une petite renaissance de « Romagnat », en se disant que l’histoire continue.

 

Avec, pour conclure, une forte envie de t’inscrire dans ce projet ?

Oui, tout à fait. J’ai envie d’aller toucher du doigt, l’arrivée sous peu, je pense du rugby féminin professionnel. Et se dire surtout, que nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien. En tous les cas, c’est une très bonne chose pour le rugby féminin, ici sur le territoire auvergnat.

 

Crédit photo : @a.z.o.n.a