Elle s’appelle Samantha (oupsfit sur Instagram), elle a 35 ans. Dans la vie, elle est collaboratrice sociale en cabinet comptable. Elle pratique la musculation depuis presque 3 ans.
Comment devient-on bodybuildeuse ?
Je ne suis pas sûre qu’on devienne bodybuildeuse. Dans mon cas, ce sport s’est imposé à moi. Quand je suis rentrée dans une salle de musculation pour la première fois, je n’étais pas du tout sportive. Je faisais presque 77 kg et je ne supportais plus ce que je voyais dans le miroir. J’avais des soucis de dos et de chevilles. J’étais un peu toute cassée. J’ai pris un coach dans ma salle et ma transformation a commencé, j’ai changé de mode de vie et d’alimentation. En fait, j’ai tout mis en place pour mon objectif. J’ai vu mon corps se transformer, j’ai atteint mon objectif, j’ai pris goût à voir mon corps évoluer et je n’ai finalement jamais arrêter. Je suis devenue plus forte physiquement, mais j’ai aussi profondément changé mentalement. La musculation a été une révélation pour moi, j’ai fait des connaissances et il y a 2 ans, je suis allée voir la compétition NPC naturel à Issoire pour voir une amie sur scène et mes yeux se sont mis à pétiller. Je ne savais pas encore que je voulais moi aussi faire une compétition, mais je voulais me rapprocher du physique des Wellness (une catégorie). Le bodybuilding est devenu une passion pour moi. J’en ai parlé à mon coach bien sûr ! Ensuite, la musculation mais surtout la discipline qui va avec m’a permis de ne pas sombrer quand on a diagnostiqué un cancer à ma maman, malheureusement elle est décédée il y an un an et demi. Là encore j’ai tenu bon. Ma maman avait pour habitude de me dire que j’étais complètement folle mais qu’elle était fière de moi. Il faut que lorsque j’ai une idée derrière la tête je ne lâche rien. L’idée de me lancer dans une compétition est arrivée avec son décès, je me suis dit que la vie était courte et que je ne voulais pas regretter plus tard de ne pas l’avoir fait. Mon coach m’a mis en dégraissage fin octobre 2024, et il s’est avéré que d’avoir une diète stricte est finalement un confort pour moi. En début d’année, quand il m’a demandé mes objectifs, je voulais savoir s’il était d’accord pour que je fasse la compétition d’Issoire le 21 juin, et il m’a répondu « défi accepté ». Depuis, nous faisons tout pour que je puisse présenter le meilleur physique possible à cette compétition.
Quelles sont tes fréquences d’entraînement ?
J’ai 4 séances de musculation par semaine dont 3 avec mon coach. Je fais également 2 entraînements posing avec du cardio et de la mobilité. Et oui, ce n’est pas tout d’avoir un physique, il faut savoir le présenter et le mettre en valeur. Honnêtement, je trouve la muscu et la diète plus facile. Je ne me suis jamais sentie bien en tant que femme, j’avoue que tout ça permet de révéler ma féminité. J’y ai pris goût il faut dire. Je n’ai jamais loupé un entraînement en presque 3 ans ! On me dit souvent que je suis motivée, mais c’est plutôt la discipline, le travail et la résilience. J’ai changé d’employeur il y a quelque temps, et à l’entretien j’ai déjà commencé par leur dire que mes entraînements devaient être faits, par conséquent je ferai mon travail mais qu’il faudrait faire avec mon rythme d’entraînement. Il n’y a pas si longtemps que ça que j’ai pris conscience d’être une athlète. En fait, mes journées sont longues. Je me lève tôt pour aller m’entraîner avant le travail, j’enchaîne sur ma journée de boulot qui se finit souvent à 19h. Quand je rentre le soir à la maison, il est déjà l’heure de se coucher.
Est-ce que vous êtes nombreux à faire du Bodybuilding à Clermont-Ferrand ?
Si on parle de personnes qui préparent des compétitions, nous sommes quelques-uns à ma connaissance. J’ai d’ailleurs beaucoup travaillé mon posing avec une fille qui a fait des compétitions l’an dernier, elle m’a été d’une très grande aide car elle donne de très bons conseils.
Quelles sont les compétitions à venir pour toi ?
Issoire le 21 juin, est une compétition de la Fédération NPC en naturel. Elle donne le droit de faire de la compétition pro qualifier de Marseille le 8 novembre, donc voilà les 2 compétitions à venir pour moi, en sachant que ce sera mes 2 premières compétitions. Après on verra, car le bodybuilding est une passion qui coûte très cher entre le coach, l’alimentation, les compléments alimentaires, les frais pour les compétitions. Je fais des heures supplémentaires pour pouvoir payer ma passion ! Pour ma première compétition, entre l’inscription, le tan, le maquillage et la coiffure plus le photographe, il y en a pour 800€ de dépenses, et je ne compte pas le prix du bikini et des chaussures. Issoire est à côté, sinon il y aurait le déplacement et l’hébergement. Pour Marseille, je n’ai pas encore bouclé le budget.
Quelles sont les grandes compétitions nationales et internationales ?
Alors le bodybuilding, c’est vaste, il y a des grands prix, des compétitions en fédération. Il en existe une multitude. Pour ce qui concerne la fédération dans laquelle je me suis inscrite, NPC, est le chemin pour Olympia, par contre je n’ai pas cette ambition. Il faut savoir que ma compétition est une compétition « naturel », et que des tests non gratuits sont réalisés. Le bodybuilding n’a pas forcément bonne réputation car dans ce domaine les produits dopants ne sont pas un tabou, mais il existe beaucoup de fédérations et de compétitions « naturel ».
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter à court et moyen terme ?
Déjà me souhaiter une bonne préparation pour ma première compétition.