Tombée dans la marmite du rugby à l’image de son papa, coach au Stade Aurillacois et de son frère joueur à Béziers, la jeune trois-quarts centre de l’ASM Romagnat s’épanouit aussi avec la sélection roumaine.

 

Quand avez-vous commencé votre carrière dans le monde du rugby ?

Je n’ai attaqué le rugby qu’à partir de l’âge de 14 ans au Stade Aurillacois. Je suis d’abord passé par le tremplin de l’UNSS avant de rejoindre le club phare du Cantal. Je suis arrivée il y a 3 ans au club de l’ASM Romagnat Rugby Féminin en suivant mes études en management du sport en STAPS, ici à Clermont-Ferrand. Je suis actuellement en 2e année. Mon ambition est de devenir manager dans un club de haut niveau, c’est important d’essayer d’accomplir ses rêves dans la vie.

 

Des apparitions également dans l’équipe d’Elite 1 ?

Oui, j’ai la chance de m’entraîner avec le groupe élargi. J’ai fait quelques apparitions l’année dernière en coupe de France où j’ai pu m’exprimer sur 3 rencontres. Cela m’a beaucoup apporté lorsque je suis redescendu avec la réserve. Mon objectif est bien sûr de goûter de nouveau à ce haut niveau du rugby féminin.

 

« Une très belle aventure humaine »

 

Avec un titre de championne de France à la clé ? Un très beau souvenir ?

Je pense que je me souviendrai toute ma vie de ce titre, et du scénario de ce match avec cet essai à l’ultime seconde d’Aurélie Médale. On a eu du mal à imposer notre jeu en première mi-temps, avant de mettre la main sur le ballon en seconde période. C’est une très belle aventure humaine avec des nouvelles joueuses et un coach fraîchement arrivé. Nous avons bien travaillé et nous avons été récompensées.

 

Nous sommes ici aux Gravanches, futur lieu du projet One ASM, c’est un bel avenir pour le rugby féminin ?

Oui, lorsque l’on veut se développer et rivaliser avec les grands clubs, comme nous avons vu avec le Stade Bordelais, il est pertinent et nécessaire d’adhérer à un tel projet. Nous allons avoir la chance de travailler dans des conditions optimales pour performer. C’est une étape nécessaire pour exister au plus haut niveau de façon pérenne.

 

« Accompagner et encadrer ce projet »

 

Revenons à cette sélection en équipe de Roumanie. Comment cela s’est-il construit ?

Il y a 2 ans, j’ai été sélectionnée dans l’équipe de Roumanie de rugby à 7. Pour info, en Roumanie, il n’y avait plus de rugby à 15 féminin. Je suis partie une semaine en stage avant d’affronter la Bulgarie. C’était très intense, car il y avait pas mal de choses à voir. J’ai été très émue de pouvoir amener et partager mon expérience au sein de cette nouvelle formation.

 

Je suppose qu’il est important de structurer tout cela ?

Si au niveau masculin, la route est tracée depuis un moment, pour les filles, il faut accompagner et encadrer ce projet. On va rentrer dans le tournoi Women’s Conference, qui est notre petit tournoi des 6 nations à nous, avec la République Tchèque, la Moldavie, l’Allemagne pour ne citer qu’elles. A travers tout cela, j’ai vraiment envie de voir et de participer au développement du rugby féminin en Roumanie. Quand on observe l’ampleur que cela commence à prendre en France, cela donne l’idée du chemin à suivre. Compte tenu de mon histoire familiale, je suis très fière de participer à ce projet.

 

Pour conclure, que peut-on vous souhaiter pour cette saison ?

Ce serait bien de boucler cette saison par un deuxième titre de champion de France et de saisir les opportunités de jeu qui s’offrent à moi, tant en club qu’au niveau international.