Dimanche 27 octobre, pour la troisième journée de championnat Elite 1, les filles de l’ASM Romagnat se sont inclinées sur le score de 38 à 20 face à une solide et pragmatique formation du Stade Toulousain.
Manon, vous tenez beaucoup le ballon, mais vous vous faites punir sur vos erreurs face à une formation qui marque à chaque fois qu’elle vient dans le camp adverse ?
Oui exactement, on savait qu’à la moindre erreur, on se ferait punir et c’est exactement ce qu’il s’est passé durant cette rencontre. Et puis, nous rentrons très mal dans la partie. Ensuite, nous avons eu pas mal de possession, mais sans trop de maîtrise et avec pas mal d’incertitudes. Le score est lourd et ne reflète ni la possession ni l’envie d’entreprendre. Il nous faut apprendre de tout cela.
Vous avez des pénaltouches près de leur ligne et que finalement vous rendez. Il faut gommer impérativement ces déchets qui vous coûtent cher au final ?
Oui, elles nous ont aussi bien contrées dans ce domaine et c’est dommage de déployer tant d’énergie sans être récompensées. Il n’y a pas de raison de s’alarmer pour la suite, au contraire, cela va nous permettre de se « bilanter » à la sortie de ces 2 gros chocs. Mais effectivement des touches à 5 mètres, il ne faut pas les perdre, les touches non trouvées font mal aussi, il faut absolument régler tous ces détails si nous voulons avancer.
« Mettre de la précision dans notre rugby »
Vous revenez à (24-20) mais elles arrivent à refaire le break juste derrière ?
Nous savons qu’elles sont très solides individuellement avec des joueuses qui sont les plus fortes à leurs postes. Mais de notre côté, nous voulons nous reposer sur notre collectif et ce qu’importe l’adversaire en face. Nous avons fait preuve d’un gros état d’esprit pour nous accrocher et revenir à 4 points, mais cela n’a pas suffit. Lorsque notre jeu est en place, nous pouvons rivaliser, mais nous devons gommer ces erreurs et mettre plus de précision dans notre rugby. Le match contre Bordeaux au Michelin sera de la même trempe, nous sommes prévenues.
« Quid de la santé des joueuses »
Un match où vous avez un peu de casse ?
Oui, car elles font aussi mal dans les impacts ; on savait qu’elles voudraient rentrer fort dans cette rencontre. Léa Gabriagues, Laetitia Royer, Salomé Perraudin ont été blessées. Des éléments importants de notre effectif. Il va falloir évaluer tout cela. Nous allons avoir une grosse semaine de récupération avant d’affronter Bordeaux.
Justement, pour conclure, sur l’action de Salomé qui subit un plaquage à la tête devant l’arbitre central et l’arbitre de touche, rien n’est sifflé. On peut se poser des questions sur la protection et la santé des joueuses alors que tous les acteurs du monde du rugby en font une priorité ?
Oui c’est assez aberrant en effet. Chaque week-end, nous remettons la santé des joueurs et des joueuses sur le devant du tableau, et là cela ne suit pas. Fabrice a une réaction très sanguine sur le coup, mais qui s’inscrit dans la volonté de protéger la joueuse. Il faut que le corps arbitral prenne les bonnes décisions face à de telles situations, sinon on n’avancera jamais.