Arrivée du LOU, début 2022, l’expérimentée pilier de l’ASM Romagnat Rugby Féminin, férue de surf et d’athlétisme, a trouvé son équilibre au pied des monts d’Auvergne.

 

Marion, 2 années après ton arrivée à l’ASM Romagnat Rugby Féminin, quel bilan en tires-tu ?

Avant de venir poser mes valises en Auvergne, je pensais arrêter le rugby, mais le coup de fil de Vincent (Fargeas) a tout changé. J’attaque ma troisième saison sous les couleurs « jaune et bleu », et je dois dire que je m’éclate vraiment ici. J’ai trouvé un groupe extraordinaire qui me pousse à me dépasser et des moyens sportifs que j’apprécie en tant que compétitrice. Le projet « One ASM » qui arrive est en plus très motivant pour nous les joueuses.

 

Professionnellement, tu es aussi dans une dimension sportive ?

Titulaire d’un BPJEPS, je suis employée au sein de l’ASM Omnisports où j’ai différentes missions. Je donne des cours de sport dans une école, et j’entraîne également sur l’école de rugby et celle d’athlétisme, ce qui me permet de réunir mes passions. C’est vraiment très stimulant, mes semaines sont bien remplies.

 

« Enclencher de la pression positive »

 

Demi-finaliste la première année, finaliste la seconde, cette nouvelle saison est synonyme de titre de championne de France ?

Déjà, je ne pensais pas en tant que joueuse de rugby jouer une finale. J’en garde des souvenirs fort ancrés en moi, même s’il y a encore le goût amer de la défaite. Ma famille et mes amis étaient présents à Bourgoin, comme ils le sont souvent lors de nos matchs à domicile. Maintenant, nous savons ce qu’il faut faire pour aller au bout, dans ce nouveau championnat qui est très dense.

 

Deux grosses échéances qui arrivent successivement (Stade Toulousain, Stade Bordelais) avec son éclairage médiatique important. La pression n’est pas trop dure à gérer ?

Au contraire, cela m’envoie des ondes très positives avec son lot d’énergie. C’est de la bonne pression, cela va nous aider à nous transcender dans ces rencontres de très haut niveau, où chaque détail aura son importance. Nous allons jouer contre pas mal d’internationales, mais nous avons de quoi répondre, nous l’avons montré il n’y a pas si longtemps. Nos deux premiers matchs avec des victoires bonifiées, doivent nous mettre en confiance. La retransmission du match contre Bordeaux est une belle mise en lumière du rugby féminin, nous avons à coeur de briller devant les caméras.

 

« J’apprends tous les jours »

 

Dans quel domaine as-tu progressé depuis ton arrivée à l’ASM Romagnat Rugby Féminin ?

Comme l’ADN du club, est basé sur le jeu de mouvement, j’ai du apprendre à participer à faire vivre ce ballon. J’étais un peu moins habitué à ce jeu là au LOU, il a donc fallu que je m’adapte à ce projet de jeu où nous déplaçons vite le ballon. Et j’ai progressé aussi dans la conquête ; en fait, j’apprends tous les jours à l’entraînement et tant que mon corps supporte tout ce travail, j’ai envie de continuer encore quelques saisons.

 

Un groupe qui vit bien avec toutes ces nouvelles recrues ?

Oui, et la victoire au mois d’août à Pau au tournoi de rugby à 7, est le fruit de cette belle intégration de toutes ces nouvelles joueuses pétries de talent. Le groupe travaille dur, et s’entend bien à côté également. Il y a une très bonne ambiance. La concurrence est très saine, on en a besoin pour enchaîner tous ces matchs. A mon poste, il y a Agathe (Fournier) qui est très forte, tout cela est très motivant.

 

Pour conclure, un petit portrait chinois pour mieux te connaître ?

Si tu étais,

  • Un autre sport : Le surf
  • Un autre pays : L’Australie
  • Une chanson : Un rythme qui a du peps
  • Un instrument de musique : Le piano
  • Une personnalité : Nelson Mandela
  • Joueur (euse) de rugby : Cyril Baille
  • Un plat : Les lasagnes
  • Une boisson : Le Mojito