Auteure d’une saison remarquable avec plusieurs prestations et essais de grande classe, la jeune trois-quarts centre de 28 ans, s’est malheureusement blessée à l’approche des phases finales, qu’elle a joué diminuée. Avant d’aborder ce Top 10 intense, Salomé compte bien soigner son retour pour relever ce nouveau challenge qui s’annonce passionnant.

 

On se souvient de tes superbes prestations la saison dernière avant cette blessure tombée au plus mauvais moment. Comment cela a été vécu ?

Cela a été compliqué avec cette pubalgie que j’ai traité en retard et qui m’a éloigné des terrains. Pas facile, parce que l’on faisait une grosse saison et d’être un peu écartée du groupe n’est pas une chose aisée. Après, j’ai fait pas mal de rééducation pour revenir jusqu’à cette finale.

 

Cette défaite en finale contre Bordeaux, est-elle derrière toi ?

On savait très bien que nous aurions fort à faire face à cette équipe championne de France en titre très complète et très dense. Elle nous ressemble sur certains aspects du jeu d’où la difficulté à leur répondre. Mais cela n’enlève en rien à tout ce qui a été validé au cours de la saison passée. Il faut s’en servir pour avancer.

 

« Retrouver mes sensations »

 

Il vous a manqué 20 mns, car vous meniez à la 60e ?

Bordeaux ne s’est pas affolé, a remis la main sur le ballon et a continué à nous faire mal sur les impacts. Je rentre peu de temps après la mi-temps, et c’est difficile d’être impact player dans un contexte aussi tendu. J’ai senti qu’il nous manquait un peu de sérénité et de maîtrise.

 

A titre personnel, qu’attends tu de cette nouvelle saison ?

Déjà d’être épargnée par les blessures, retrouver mes sensations à l’approche des premiers matchs et mon niveau. On sait que cela va être plus ardu dans ce nouveau championnat où il va falloir enchaîner et figurer aux 4 premières places pour se qualifier.

 

Il va encore falloir monter le curseur d’exigences déjà très haut ?

Oui et nous n’avons pas le choix si nous voulons bien exister dans ce championnat. Il y aura moins de temps de pause ; nous comptons sur notre préparateur physique Simon Thomas, pour nous confronter à cette compétition. Et cela a déjà bien commencé. Les entraînements piquent un peu dans les jambes, mais cela est nécessaire.

 

« Transmettre mon vécu »

 

Avec une dizaine de recrues déjà bien intégrées dans un groupe qui n’a pas bougé ?

Oui, les recrues sont arrivées début août et elles se sont bien fondues dans notre collectif dont la particularité est de bien vivre sur et en dehors du terrain. Nous prenons le temps de faire connaissance avant le week-end de cohésion à Saint-Paul-des-Landes le 14 septembre. L’ASM Romagnat peut s’appuyer toujours sur son très fort état d’esprit.

 

Pour conclure, depuis 9 ans au club, on peut te considérer comme quelqu’un qui transmet les valeurs du club et ton expérience du haut niveau ?

Oui, je pense en toute humilité avec mon vécu dans ce club, être là aussi pour accueillir les nouvelles joueuses et transmettre également mon expérience de ce rugby féminin d’Elite 1, qui ne cesse d’évoluer. Ce dernier fait progressivement sa mue et nous sommes impatientes aussi de rejoindre ce grand projet « One ASM » sans perdre les valeurs qui nous habitent.