La jeune demie de mêlée de l’ASM Romagnat revient pour nous sur cette fin de saison cruciale pour le club. La course aux phases finale…La jeune demie de mêlée de l’ASM Romagnat revient pour nous sur cette fin de saison cruciale pour le club. La course aux phases finales, les performances des copines en Equipe de France, tour d’horizon avant le choc primordial contre le Stade Français ce dimanche (15 heures).  La défaite le week-end dernier à Montpellier vous fait mal ? **

Oui, on a perdu deux places, on reste à trois points de la troisième place c’est pour ça que le match face au Stade Français va être important. C’est une déception tout de même de perdre dimanche, elles avaient des absents, on a mal joué, on n’a pas fait ce qu’on devait faire. Ça fait trois mois qu’on n’a pas fait de XV, il nous manquait des repères collectifs, j’avais l’impression qu’on était perdue. Derrière Montpellier, ça allait très vite, je ne sais pas si l’écart est très grand. On pensait que le score serait plus serré, on a pris une branlée, nous n’étions vraiment pas en place.  Comment jugez-vous le Stade Français avant ce week-end ? 

Nous avions fait match nul 5-5 au match aller. Elles marquent à la dernière minute, quand on a regardé le match à la vidéo, on a vu qu’on aurait dû gagner, ont les as dominés tout le temps, et elles marquent en fin de rencontre. On est confiante pour ce week-end, mais il ne faut pas partir vainqueur, on peut avoir des surprises. Elles ne sont pas faibles, loin de là, elles ont un très bon potentiel, elles ont beaucoup de vitesse derrière. Nous, on communique bien, on manque un peu de vitesse, mais on arrive à bien se placer pour bien défendre pour ne pas qu’elle crée du surnombre.  Il y aura donc une tactique spéciale pour les contrer ? 

On en à pas encore parler, mais le but, c’est de resserrer la défense avant d’écarter sur les ailes, rapidement. Ce sera à Romagnat juste après le match de l’équipe 2, on espère avoir du monde pour un gros choc comme cela, ça fait trois mois qu’on n’a pas joué chez nous, alors on en a besoin, de sentir ce public pousser derrière nous. Pas mal, de pub se fait autour de la rencontre, quand il y a du public, comme au Michelin, on fait des gros matchs, contre Blagnac on perd de peu alors que c’était une très belle équipe. Nous avons au niveau féminin, le meilleur public de France, quand on se déplace ailleurs il n’y a personnes, ici des gens nous soutiennent.  Vous avez des difficultés face aux grosses équipes ? 

Si on gagne le Stade Français et Rennes on sera qualifiés, on aura alors battu des grosses formations. Il faut revenir à la troisième place pour ne pas jouer Toulouse en quart.  Nous avons peut-être un blocage psychologique, peut-être qu’on se met trop la pression dans les grands matchs, quand on voit les filles de l’équipe de France en face, on est peut-être trop impressionnée, je ne sais pas. On devrait jouer libérées, leurs montrer ce qu’on sait faire. Depuis deux-trois ans les grosses équipes nous le disent qu’on s’améliore contre elle, le niveau se resserre, j’en suis persuadé. Il manque un exploit contre un gros club, pour nous faire basculer dans une autre dimension. On va à Rennes dans deux semaines, est un match aussi qu’on va devoir gagner. Quand il y a toutes les internationales à Rennes c’est une très grosse équipe, c’est aussi ce qui explique leur saison, beaucoup de filles jouent à 7 et ne sont pas là pour Rennes, mais au complet …  Vous avez regardé le tournoi des Bleues, que penser-vous de Pauline Bourdon ? 

C’est une joueuse extraordinaire, elle m’inspire beaucoup. Elle porte très bien le ballon, elle fait de superbes passes. Depuis l’année dernière, j’ai l’impression qu’elle devient de plus en plus forte. Elle progresse à chaque match, c’est qu’elle se donne les moyens de progresser, elle doit bosser énormément. J’essaye moi aussi de me rajouter des séances supplémentaires à l’ASM avec les garçons. Pour développer ma passe, ma vision du jeu etc…. Le travail fait toute la différence à ce niveau.