Clément Greffier, jeune riomois exporté désormais dans le sud de la France, pratique le tir au pistolet depuis 11 ans. Malgré son jeun…Clément Greffier, jeune riomois exporté désormais dans le sud de la France, pratique le tir au pistolet depuis 11 ans. Malgré son jeune âge, il doit faire preuve d’une grande sérénité et d’une concentration sans faille pour pouvoir pratiquer ce sport, qui mérite d’être reconnu.**
Salut Clément ! Tu peux te présenter en quelques phrases ?
Je m’appelle Clément Greffier j’ai 20 ans et je pratique le tir au pistolet. J’ai commencé à l’âge de 9 ans à Riom. Je viens de changer de club, je joue désormais à Saint Cyprien à côté de Perpignan. Ça fait cinq ans que je suis en Equipe de France. A côté de ça, je suis en première année d’Ergothérapie.
Tu pratiques le tir au pistolet, en quoi ça consiste exactement ?
C’est assez compliqué à expliquer mais je vais essayer d’être le plus clair possible (Rire). Ma discipline c’est la vitesse Olympique à 25m. Il y a 5 cibles alignées et nous devons tirer une balle par cible dans un temps imparti.
On tire une série d’essais en 8 secondes. Puis deux séries sous forme de match en 8 secondes, deux séries en 6 secondes et deux en 4. On refait la même chose le lendemain ! Les points vont de 5 à 10 par cible et le but est de viser le plus au centre possible bien entendu ! On additionne le tout et on obtient un total sur 600 points. Pas évident !
Quel est ton palmarès à l’heure actuelle ?
Je suis champion d’Europe par équipe en 2015 et champion de France en 2017 et 2018. J’ai fini 3ème en championnat d’Europe individuel en 2015 et 4ème en 2017.
C’est un sport professionnel ou uniquement amateur ?
C’est un sport amateur pour la très grande majorité. Certains peuvent en vivre correctement, mais c’est seulement une petite poignée, et c’est l’élite de l’élite ! On a certains avantages, grâce au sponsoring ou à la fédération, comme du matériel, des déplacements…
Tu fais des études spécialisées en parallèle ?
Oui, je souhaite devenir ergothérapeute afin d’aider les personnes en situation de handicap moteur ou psychomoteur. Beaucoup de formations dans le domaine du paramédical ont des contrats avec le ministère, je ne suis donc pas obligé de faire une année de médecine et de passer des concours. C’est mon statut de sportif de haut-niveau qui permet ça. Après, on s’arrange avec l’école directement si on souhaite passer une année en deux ans, ou décaler des examens par exemple.
Quelle est la fréquence des entraînements ?
Je m’entraîne entre une à deux fois par jour. En fonction des cours aussi !
Qu’est ce qu’il faut comme qualité pour être un bon tireur ?
Il faut être extrêmement concentré. Il faut savoir gérer, souffler et faire complètement abstraction de ce qui se passe autour de moi. Il faut savoir rester focaliser sur la cible et faire preuve de sang-froid.
Quels sont tes objectifs ?
Je viens de monter de Junior à Senior et j’aimerais faire rapidement ma place parmi eux ! C’est tout nouveau pour moi, le niveau est bien plus relevé. Après, j’aimeraisa participer à une coupe du monde (il y en a quatre par an) cette année. Et le championnat d’Europe aussi, un objectif ! On va essayer, c’est une année de transition. J’arrive à les titiller en stage mais en match ils sont imprenables ! (Rire)
Ton plus beau souvenir ?
Je pense que c’est les championnats d’Europe en 2015, c’était mes premiers pour moi et on a gagné nos 3 disciplines. Une médaille individuelle en bronze et l’or en groupe …magnifique !
Crédit photo : Ligue de Tir d’Auvergne