Antoine Vigier, 30 ans, capitaine des Sangliers Arvernes fait aujourd’hui parti des leaders et des joueurs d’expérience de cette équipe….Antoine Vigier, 30 ans, capitaine des Sangliers Arvernes fait aujourd’hui parti des leaders et des joueurs d’expérience de cette équipe. Il attaque la saison 2018/2019 avec une sérénité et une sagesse sans égales. (Une interview que vous pouvez lire dans votre Magazine du mois de Septembre, réalisée avant le début de la saison)

Bonjour Antoine tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Antoine j’ai 30 ans, je suis né à Rennes. Je suis arrivé à l’âge de 2 ans en Auvergne. Je joue au poste de défenseur.

Depuis combien de temps fais-tu du Hockey ?

Je viens de finir ma vingt-quatrième année. J’ai commencé très jeune, à l’âge de 4 ans. Mes parents voulaient que mon frère et moi qui étions ingérables puissions accéder à un sport qui permette de se défouler. Malheureusement la majorité des sports débutaient à l’âge de 6 ans, hormis le Hockey. J’ai fait une pause de deux ans pour diverses raisons, mais sinon j’ai toujours été fidèle à ce sport.

A quel poste joues-tu, et comment peux-tu te décrire sur un terrain ?

Je suis défenseur. Je ne panique pas, je reste calme, posé mais c’est dans ma nature. Les attaquants sont généralement ceux qui patinent, qui mettent du rythme. Les défenseurs, nous sommes beaucoup plus basés sur la science du placement, de l’anticipation et des relances. Le but est que nous apportions une stabilité à l’équipe.

Revenons sur la saison qui vient de s’écouler, c’était intense !

Oui ! C’était l’objectif que l’on s’était fixés. On a une équipe de jeunes guidée par des joueurs plus expérimentés. Je pense que l’on finit à notre place, on perd contre le champion tout de même ce n’est pas rien. Les saisons peuvent être longues, comme dans tous les sports collectifs (mi-août/fin-mars). C’est souvent des longs déplacements malgré la création des poules géographiques, tu vas tout de même jouer à Marseille, à Toulouse…C’est des gros week-ends, cela demande certains sacrifices.

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Comment comptes-tu aborder la saison prochaine ?

Les objectifs sont les mêmes que l’année qui vient de s’écouler avec minimum une demi-finale. On attend beaucoup des recrues, elles viennent d’arriver il faut leur laisser le temps de s’acclimater. La reprise était le 15 août, on doit encore travailler ensemble pour créer une réelle cohésion d’équipe.

C’est facile d’intégrer les nouveaux joueurs ?

C’est le rôle de tout le collectif de les intégrer le plus rapidement possible. Il y a 3 Slovaques qui jouent depuis un bon bout de temps avec nous et qui se sont relativement bien intégrés. Cela vient aussi de la volonté des joueurs de vouloir faire les efforts d’intégrer un groupe qui ne parle pas forcément leur langue, qui n’a pas la même culture.

Le rôle de capitaine, il est le même que dans tous les autres sports collectifs ?

Oui sur les fondamentaux bien sûr. Il s’agit surtout de montrer l’exemple à l’entraînement et en match, d’être capable de gérer les tensions sur un terrain grâce à l’expérience et le leadership, un peu comme un grand frère !

Tu as d’autres passions hormis le Hockey ?

Je suis un amoureux des voyages. Mais j’ai surtout besoin d’être entouré de ma famille et de mes amis. Avec le parcours que j’ai eu, j’ai souvent été éloigné d’eux par le passé. Et je ne veux pas m’en priver aujourd’hui.

Ton plus beau souvenir ?

Le titre de champion de France de D2 avec Clermont. Il a vraiment une saveur particulière car c’était uniquement avec des potes d’enfance et quelques joueurs étrangers bien intégrés. On était un groupe réellement soudé. Je devais arrêter le Hockey pour des raisons professionnelles à la fin de la saison, j’ai appris cela juste avant les Play-Off. Je ne m’étais jamais projeté sur la victoire et je savourais chaque match comme si celui-ci était le dernier.

Tu as joué en Equipe de France Jeune ?

Oui en Junior. C’était quelque chose ça aussi ! Une fierté d’avoir porté ce maillot sur mes épaules.

Il me semble que tu as joué au Canada, c’est bien cela ?

Oui pendant 2 ans, de mes 12 à mes 14 ans. C’était incroyable ! J’ai suivi mon coach que j’avais à Clermont à l’époque, et je suis arrivé là-bas et j’ai été pris dans une équipe à gros niveau. Là-bas, je jouais 70 à 80 matchs par saison, c’était un rythme que j’adorais. Mais mes parents avaient du mal, ils ne me voyaient pas grandir, j’ai donc pris la décision de rentrer.

Et ensuite ?

J’ai atterri à Genève ! En Suisse le niveau est supérieur à la ligue Magnus, c’était un véritable challenge pour moi, j’ai joué là-bas quelques années. Mais j’ai fait un choix fort je souhaitais privilégier mes études. Je suis donc rentré en France pour poursuivre un DUT à l’Ecole de Commerce de Chambéry, j’ai donc joué à Megève, qui était à une heure de route. A la fin de ma première année je suis parti jouer à Caen, où j’ai dû recommencer un DUT à 0, que j’ai terminé là-bas. J’ai arrêté de jouer un an par la suite et je suis rentré à Clermont-Ferrand pour poursuivre une licence en alternance. Et puis je suis retourné aux Sangliers bien sûr à l’âge de 25 ans, la boucle était bouclée, et la 3ème saison on est champions de D2, magique !

Qu’est-ce qu’il manque aujourd’hui aux Sangliers pour monter en D1 et y rester ?

Il manque des joueurs, des moyens financiers, des bénévoles, une structure. La direction fait beaucoup pour développer et fidéliser les partenaires financiers, et ça finira par payer c’est sûr ! On a de bons jeunes qui sont là, il faut tout faire pour les garder.

Ton équipe préférée ou l’équipe qui t’as le plus inspiré ?

L’équipe de Suède, j’aimais leur jeu, ils avaient de super joueurs ! Et puis ils étaient en jaune et bleu, ce sont de bien belles couleurs *rire*

Une phrase particulière pour les lecteurs de Clermont Sports ?

Venez nous voir les samedis soir à la patinoire de Clermont-Ferrand, c’est divertissant et on a besoin de tous les soutiens possibles !

Crédits photos : Amandine Rigaud