Stéphanie Rodier, ou Mémère pour les intimes, foule depuis plus de vingt ans les terrains de rugby Auvergnats. Alors qu’elle a annoncé q…Stéphanie Rodier, ou Mémère pour les intimes, foule depuis plus de vingt ans les terrains de rugby Auvergnats. Alors qu’elle a annoncé que cette année serait la dernière à l’âge de 43 ans, Stéphanie chausse les crampons toujours accompagnée de la même envie. Elle donnera tout pour vivre une année exceptionnelle avec ses Rainettes, avant de tirer sa révérence à la fin de la saison.
En plus d’être la doyenne de l’équipe, la numéro 8 des vertes et blanches est bien impliquée dans le projet du club : « je suis ici depuis dix ans en tant que joueuse, mais depuis quatre saisons je suis aussi la vice-présidente du club. Ça passe vite une carrière ! Mon seul regret c’est de ne pas avoir commencé plus tôt. » Alors que le groupe est plutôt jeune, Stéphanie a su garder la place qui était la sienne, et fait partie des leaders du groupe, que ce soit sur et en dehors du terrain ! «Elle me prenne un peu pour la maman c’est sûr, mais je suis aussi leur pote quand on est en soirée et qu’il faut faire la chaloupe ! Elles savent qu’elles pourront toujours compter sur moi, et qu’elles peuvent venir chercher des conseils certaines sur le jeu et d’autres sur le comportement.
Par son âge et son amitié avec Karine Plot, Mémère fait facilement le lien entre le staff et les filles et voit plutôt d’un bon œil le fait de veiller sur tout ce petit monde, même si, on le sait tous, ce n’est pas facile une vie de groupe ! « Surtout un groupe de filles ! On a un bon groupe mais on sent bien qu’on a la connerie. »
Fouler les terrains depuis si longtemps, ça permet d’analyser, en prenant du recul, les changements fondamentaux qui ont touché ce sport depuis une décennie et même plus. « On apprend un rugby complètement différent aujourd’hui mais j’arrive à m’adapter. J’ai toujours regardé le rugby à la télé, je le suis avec assiduité, c’est plus facile pour comprendre les changements. Même si, comme je dis toujours, c’est toujours plus facile dans les livres ! »
Stéphanie a progressé assez vite grâce aux formations d’entraineurs qu’elle a passé en 2003 pour devenir éducateur et entraîneur. « Je les ai passé car je souhaitais vraiment le devenir un jour. Mais je crois que je prends trop les choses à cœur (Rires) ! Même quand l’équipe 2 ou les cadettes jouent je suis obligée de donner des conseils dans le vestiaire. Quand je fais la table de marque ça va très bien mais sinon je suis beaucoup trop sanguine c’est compliqué ! »
Elle semble prendre un plaisir énorme à fouler la pelouse avec les copines pour un dernier tour de danse et cette année elle est servie ! « Quand on voit comment certaines équipes de notre poule joue comme Dax ou Bordeaux ça fait plaisir ! C’est des équipes très agréables à jouer, on élève nous aussi notre niveau de jeu. »
Nul doute que toute l’équipe fera en sorte que la maman du groupe parte avec les honneurs, et elle l’aura mérité n’est-ce-pas Mémère ? « Elles m’appellent toutes comme ça ici, mais ce n’est pas péjoratif ! Il y a un certain respect, c’est pour ça que je l’accepte (Rires) ! »
Et quand on demande à « Steph » ce qu’elle souhaite pour son final ? C’est simple ! « Un titre ? Ça sera difficile, mais au moins un beau parcours en phase finale ! Je souhaite surtout du bien pour le club. Qu’on pérennise le projet. J’ai le cœur vert et blanc. Alors que tout le monde reste soudé, je vous aime toutes. »
Crédit photo : Rugby Clermont La Plaine Féminines