À quatre journées de la fin, les filles de l’ASM Rugby Féminin savent ce qu’il faut faire pour rester tout en haut de ce championnat Élite 1. Arrivée de Limoges il y a 2 saisons, Agathe Fournie, la jeune pilier ou talonneur des jaune et bleu nous parle de cette rencontre et de sa vie Clermontoise.
Agathe, qu’est-ce qui vous a fait venir à Clermont ?
J’avais envie d’essayer le rugby à plus haut niveau sans que cela ne soit trop loin de chez mes parents. Clermont était donc un bon compromis pour moi. Cela me permet aussi de poursuivre mes études de science de l’éducation pour devenir professeur des écoles, tout en me consacrant pleinement au rugby, avec 2 entraînements par jour et les matchs le week-end. J’ai donc un emploi du temps bien chargé. Je découvre la région et ses charmes comme ses magnifiques paysages représentés par le Puy-de-Dôme et le Massif du Sancy.
Votre nouvelle vie se passe bien avec ce rugby de haute intensité ?
Oui, cela change un peu, car à Limoges, j’habitais chez mes parents. Maintenant, j’ai tout le quotidien à gérer en plus du rugby. Je me sens très bien ici et j’ai vraiment envie de m’inscrire dans ce projet « One Asm », ici aux Gravanches. Un véritable outil pour performer.
« J’ai trouvé les repères pour m’adapter »
Vous occupez 2 postes, soit pilier, soit talon ?
Oui, j’ai dû apprendre les rudiments du poste de talonneur, ici à Clermont. L’apprentissage a été un peu difficile au début, mais à force de travail, j’ai pu trouver les repères nécessaires pour m’adapter.
Pour pallier aussi l’absence de Mathilde Lazarko, appelée en équipe de France ?
Oui, c’est une super nouvelle pour elle, elle le mérite tellement depuis le temps. Nous sommes 3 au poste de talon dans l’effectif de l’Élite avec Calista Grégoire et Anaïs Lagrange, pour suppléer à l’absence de Mathilde.
On rentre dans le vif du sujet avec ce déplacement au Lou, samedi 29 mars, une équipe qui tourne pas mal en ce moment ?
Au match aller, avec un vent très fort, on fait une bonne première mi-temps, une seconde moins aboutie, mais on oublie de prendre le bonus. Il ne faut pas que nous tombions dans le piège d’un match facile. Il est important de s’appuyer sur le jeu que nous souhaitons mettre en place depuis quelques semaines. Le Lou, une équipe qui est sur une bonne dynamique, pas trop impactée par les sélectionnées en équipe de France. Il faudra mettre les bons ingrédients pour venir à bout de cette équipe qui voudra se racheter du match aller.
« Monter le curseur à tous les niveaux »
Vous l’emportez lors de votre dernier match contre Grenoble (12-10) au terme d’un rude combat. Que retenir de cette rencontre ?
Nous avons su répondre à la densité physique de l’adversaire, mais nous avons tombé un peu trop de ballons et n’avons pas su mettre assez de vitesse dans notre jeu. Je crois que sur cette rencontre, le principal adversaire, c’était nous-même.
Vous arrivez dans la dernière ligne droite de ce championnat dominé par le Stade Bordelais. Il va falloir être encore plus dans l’exigence ?
Oui, c’est certain. Nous allons devoir monter le curseur à tous les niveaux du jeu. Nous allons par la suite recevoir Montpellier, avant d’aller à Blagnac et de finir au mois de mai par la réception de Bobigny. Autant dire que tous les points vont compter et qu’il serait bien de finir troisième, pour éviter l’ogre Bordelais. Collectivement, nous nous montrons de plus en plus solidaires et individuellement, j’ai pas mal de temps de jeu. C’est bien sûr gratifiant, et il faut que je continue à travailler comme cela. Je progresse encore et j’en suis très heureuse.