Militaire et rugbywoman confirmée, le sergent Julie Del Corral doit jongler entre son métier de formatrice à l’armée et sa passion pour le rugby ou elle espère s’investir encore plus sur les 5 années à venir à Clermont-Ferrand.
Julie, quel est votre rôle au sein de l’armée ?
Je suis militaire, actuellement monitrice EPMS (Moniteur d’entraînement physique militaire et sportif). Pour l’instant, je donne des cours de natation aux soldats qui sont déjà engagés. Je suis rentrée dans l’armée en 2015 et engagée au 1er RHC Phalsbourg dans l’Est. C’était un peu un rêve d’enfant de pouvoir rejoindre l’armée. J’ai passé une licence de sport (Staps à Bordeaux) et par la suite, je suis entrée dans l’armée.
Le sport fait partie intégrante de votre vie ?
Je fais environ de 2 à 4 heures de sport entre rugby et crossfit. J’ai commencé le rugby au au club de Périgueux (CAP), à l’âge de 22 ans. J’ai découvert le rugby lorsque j’étais à la fac à Bordeaux et j’ai de suite accroché. Auparavant, j’étais sportive de haut niveau en triathlon, ce qui n’a rien à voir.
Vous pratiquez aussi bien le rugby à 7 qu’à XV ?
Effectivement, en plus de jouer à l’ASM Rugby Féminin, je joue aussi en équipe de France militaire. Nous avons d’ailleurs la coupe du Monde en Angleterre en juillet et août 2025, dans le sillage de celle qui aura lieu du 22 août au 27 septembre.
« Énormément de bienveillance »
Vous jouez au poste de trois-quarts centre, qu’aimez-vous faire avec ces numéros 12 ou 13 ?
J’aime bien essayer de faire jouer autour de moi après contact et j’apprécie aussi de m’affirmer dans les duels quand il le faut. Je possède également de bonnes capacités en endurance.
Vous trouvez votre équilibre au sein de ce club de l’ASM Rugby Féminin ?
C’est un peu compliqué parce que je suis souvent en déplacement, mais quand je suis présente, je m’investis à fond avec le groupe élargi. Cela ira mieux l’année prochaine, car j’aurais moins à m’absenter professionnellement. Ce que je trouve merveilleux ici, c’est la bienveillance des filles, ce dont j’avais entendu parler avant de signer ici. Je me sens très bien entourée dans ce club.
« Je souhaite goûter à l’Élite 1 par la suite »
On vous a vu aussi briller avec les couleurs jaune et bleu en rugby à 7 à Pau et à Paris ?
Oui, ce sont de très bons souvenirs même si nous avons échoué en finale à l’Arena à Paris. Notre deuxième place est belle, mais elle est également frustrante, car il y avait la place pour aller chercher ce trophée et ce titre de championnes de France.
On parle un peu de cette équipe réserve de l’ASM Rugby Féminin qui réalise de très belles performances ?
L’avant-dernier match contre Blagnac est décevant, car nous nous inclinons d’un point, en ayant pas su répondre tactiquement à ce qu’elles nous proposaient dans le jeu. Notre nette victoire dimanche dernier contre Bobigny nous a fait du bien moralement et nous attendons Montpellier avec beaucoup d’envie. Nous voulons rester dans le Top 4 et défendre notre titre.
Avec une intention de goûter quelques matchs avec l’Élite 1 ?
Oui car au départ je venais pour postuler en Élite 1 mais du fait de mon travail, je ne peux venir aux entraînements tout le temps ce qui freine pour l’instant mes ambitions. Mais comme je suis ici pour 5 ans, et si je me sens bien physiquement, j’espère bien arrivé à parvenir à jouer dans ce championnat Top 10 Élite 1.
Crédit photo : Antoine Saillant