Après avoir affronté successivement Toulouse et Bordeaux, l’ASM Rugby Féminin, reçoit les Amazones de Grenoble, dimanche 2 mars, au stade Michel Brun à Romagnat, à 15h, pour la quatorzième journée de Top 10 Élite 1. Les Iséroises, 5ème au classement vont vouloir confirmer leur bonne forme actuelle. Vincent Fargeas, coentraineur des jaune et bleu nous livre ses ressentis à 48h de la rencontre.
Vincent, on revient un peu sur ce match perdu à Bordeaux (34-10). Quelle analyse peux-tu en faire ?
Je n’étais pas présent à ce match puisque j’étais à Fréjus avec les Élites jeunes, mais je l’ai vu à la vidéo et je me suis nourri des explications aussi de mes collègues. Nous faisons une bonne première mi-temps où nous sommes dans les clous de ce que nous voulons faire. C’est dommage que Bordeaux arrive à marquer juste avant la pause. En seconde période, nous sommes un peu moins présents défensivement, en subissant aussi à l’impact. Et dans ces matchs de haut niveau, comme trop souvent encore, nous perdons des ballons, nous faisons des fautes que l’adversaire concrétise aussitôt. C’est la culture du détail. La faculté de Bordeaux, c’est de se nourrir de ces ballons égarés pour nous punir immédiatement derrière. Sur le plan physique, nous avons eu du mal à tenir la cadence. L’écart au score est lourd. Nous mesurons la profondeur de notre effectif et du leur. Comme nous disions lors du match aller, nous sommes si près et si loin à la fois.
Un championnat très intéressant où il faut être en éveil toute la saison ?
Oui, c’est évident et tant mieux d’ailleurs. On a besoin d’être en alerte sur tous les matchs. Celui contre Grenoble à la maison est important pour que nous puissions garder notre cap, dans les 4 premiers au classement. La victoire est impérative contre un concurrent direct à la qualification. Nous avons des choses positives sur lesquelles nous devons nous appuyer pour avancer. On savait très bien que les matchs précédents étaient d’un autre niveau. Il faut en tirer les leçons.
« Satisfait du travail de notre pack »
Une équipe de Grenoble que vous aviez dominé au match aller ?
Une formation qui s’appuie sur un gros pack et que nous avions su mettre en difficulté par le travail de nos avants. Notre pack a fait une belle partie contre Bordeaux, il faut que l’on garde le curseur à ce niveau-là concernant l’intensité. Grenoble est une formation combattante, impactante et qui va jouer son va-tout pour aller chercher sa qualification.
Tu es satisfait de la rotation de ton pack ?
Oui, je trouve qu’il y a un équilibre qui est bien présent chez nos avants. Toka Natua nous fait du bien au poste de pilier droit. Notre deuxième ligne apporte de la fraîcheur également. Notre troisième ligne est efficiente à l’image de Francesca Sgorbini, Mouna Touré et Camille Raoux qui ont livré une belle prestation contre Bordeaux. Calista Grégoire est forfait, car blessée pour ce match contre Grenoble. Agathe Fournié devrait prendre sa place et Lauriane El Ouertani retrouvera le groupe. Sur la troisième ligne, il y aura des choix à faire sachant que Léa Gabriagues, au repos la semaine dernière, devrait rejoindre l’équipe. Pour le reste, je vais me creuser la tête car toutes les filles performent bien. C’est un signal positif en tout cas.
Pas de retour de Jessy Trémoulière qui a besoin de se ressourcer ?
Pour ce match, non, on fera le point après la pause et avant le déplacement au Lou, le week-end des 28 et 29 mars.
« Continuer à bien travailler sur le domaine de la formation »
À titre personnel, tu mènes avec brio cette formation Clermontoise avec ce titre de champion de France universitaire et de beaux résultats à Fréjus avec les jeunes ?
Oui, c’est un peu ce rôle « multi-casquettes » qui me conduit sur différentes missions. C’est très intéressant pour la formation car notre équipe universitaire est composée de pas mal de joueuses issues de notre groupe élargi. Sur les Élites jeunes moins de 18, si l’année dernière nous n’étions pas invités, cette année c’est différent et je m’attends au moins à une bonne surprise. Il faut continuer à bien travailler et dans la logique de ce que nous voulons mettre en place.
Pour conclure, vous accueillez ce projet One ASM avec beaucoup d’envie. Hâte d’être dans ces superbes locaux où tout est prévu pour performer ?
Oui, nous avons hâte de travailler dans ce superbe outil dédié au rugby de très haut niveau. Depuis 7 ans que je suis au club, on a œuvré dans des conditions un peu aléatoires et aujourd’hui il est important de se mettre dans un contexte optimal pour accompagner les joueuses. C’est un très beau message envoyé aux filles et un levier d’attractivité pertinent pour celles qui vont nous rejoindre également.