À l’occasion de la présentation du projet One ASM, cité du rugby, qui sera livré à l’été 2026, le président Jean-Claude Pats a rappelé que le club, à tous les niveaux, se devait de retrouver de sa superbe en tutoyant de nouveau les sommets nationaux et européens.

 

Une évolution nécessaire

Avec un tel outil unique en France, dont le coût avoisine les 19 millions d’euros (subventions de 2,5 millions de la région, vente du CEP estimée à 7 millions, apport espéré d’autres acteurs de 500.000€, emprunt du club de 9 millions), les ambitions sportives se doivent d’être à la hauteur d’un tel investissement. « Depuis 5 ans, ce sont les filles de l’ASM Romagnat Rugby Féminin aujourd’hui ASM Rugby Féminin, qui portent haut les couleurs jaune et bleu. Le dernier titre des espoirs remonte à 2018, et celui des Crabos à 2010, nous avons moins de joueurs que nous formons en capacité d’intégrer le haut niveau. Même si notre troisième place de notre centre de formation, récompense notre travail, d’autres clubs sont en avance sur nous car certainement mieux organisés. Nous n’alimentons plus l’équipe de France, le dernier sélectionné étant Killian Tixeront et avant lui, c’était Damian Penaud. Tout cela est insuffisant et cette cité du rugby doit nous permettre de répondre à ces manques et d’inverser la tendance », souligne le président Jean-Claude Pats, qui grâce à cet outil de haut niveau espère ancrer le club dans une dynamique nouvelle et singulière. « L’ASM se doit de figurer de manière pérenne dans le TOP 6 et d’accéder aux phases finales de la Champions Cup », rappelle-t-il.

 

Mutualiser les moyens

Si le président tient à souligner l’excellent travail réalisé par les staffs et les éducateurs qui œuvrent à tous les niveaux des différentes formations, la complexité de ne pas travailler sur un seul et même lieu pour toutes les formations ne peut répondre aux exigences du haut niveau. « Nous sommes éclatés sur 5 sites différents ce qui signifie un éclatement en termes de moyens. Il y a des endroits où il y a des salles de performance, d’autres où il n’y en a pas ; c’est le même constat pour la qualité de certains terrains d’entraînement. Notre diagnostic réalisé avec le « Big 5″ met en lumière, que la façon dont nous gérons les données (datas) au niveau professionnel est différente de celle des espoirs. Non homogénéité au niveau des datas, non homogénéité au niveau des protocoles médicaux, tout cela doit évoluer. Il en va de même du projet de jeu de l’ASM où l’alignement n’est pas parfait au niveau de toutes les équipes », analyse Jean-Claude Pats. L’ASM a pour vocation de former des sportifs de haut niveau et des citoyens épanouis, et la verticalité de cette cité du rugby doit répondre à ces objectifs. Ce sont donc plus de 600 personnes qui vont se croiser, dès l’été 2026 dans cet espace de vie, dédié au rugby de très haut niveau. Avec un tel outil, unique en France faut-il le rappeler, le club va devenir plus attractif et va pouvoir commencer à écrire les pages d’une nouvelle histoire qui répond aux exigences du rugby d’aujourd’hui. Et ce, pour le plus grand bonheur de ses supporters et des nombreux clubs partenaires sur le territoire qui vont voir la qualité de leur proximité avec le club, encore mieux étayée.