Battus sur le fil, (14/16), samedi 26 octobre aux Gravanches, par une solide équipe de Perpignan, les protégés d’Elvis Vermeulen et de François Gelez se sont montrés trop indisciplinés pour espérer mieux. L’ancien ouvreur international nous livre son analyse.
François, que retenir de ce match, un manque de pragmatisme, une seconde période peu aboutie ou ce trop-plein de fautes ?
Pour résumer, nous sommes un groupe qui possède des qualités de jeu indéniables, mais qui n’arrive pas à gommer l’énorme déchet technique et l’indiscipline. Tout cela nous rend les matchs extrêmement difficiles. On est à 13 ou 14 pénalités contre nous, 3 cartons jaunes en moyenne, et dès que l’adversaire se met dans le sillage de nos difficultés, nous craquons.
En seconde période, vous perdez la maîtrise de cette rencontre ?
En effet, nous n’avons pas su remettre la main sur le ballon et on peut imaginer que tous les gens présents étaient persuadés de l’issue de cette partie. Nous n’avons pas été à la hauteur sur les basiques (conquête en touche, jeu au pied, déchets techniques) et à ce niveau-là, cela ne pardonne pas.
« Une accumulation de cartons »
En première mi-temps, vous n’arrivez pas à concrétiser votre domination avec des actions qui échouent tout près de la ligne adverse ?
On pensait que ce travail d’usure allait finir par payer car nous effectuons une première mi-temps intéressante où nous jouons juste. Mais après nous perdons le fil de la rencontre avec l’accumulation de cartons et nous n’avons pas su être pragmatiques. Sur nos deux derniers ballons en fin de match, nous aurions du les renvoyer chez eux avec du jeu au pied, mais nous n’avons pas su gérer et nous nous sommes mis à la merci de l’adversaire.
Après ces deux revers contre deux grosses formations, (Castres, Usap) quel bilan pouvez-vous en tirer ?
Nous venons de jouer successivement 2 équipes plus solides physiquement avec un niveau athlétique que nous n’avions pas rencontré auparavant. On savait qu’en termes de répondant physique, il fallait voir ce que nous allions proposer et il se trouve que nous mesurons le chemin à parcourir collectivement et individuellement.
« Clermont doit rester une référence dans la formation »
Cette formation Clermontoise est importante aux yeux de la direction de l’ASMCA, ce lien avec le staff pro se passe bien ?
La problématique des clubs est de partir avec de bonnes intentions, mais si chacun va de son côté, ce n’est pas fructueux. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, c’est d’avoir un contact quotidien avec les joueurs et le staff pro, que les jeunes puissent s’entraîner avec les pros et ainsi nous allons tous dans la même direction. Les joueurs sont accompagnés et ils savent ce qu’il faut faire pour passer des Gravanches au Michelin. Quand j’étais entraîneur de la formation d’Agen, il y a 10 ans, Clermont était une référence dans la formation avec un savoir-faire reconnu. Il a fallu réactualiser, moderniser, ne pas s’endormir, être innovant et être au soutien de ces jeunes dans un cadre défini pour qu’ils s’épanouissent et performent. Il faut toujours rester en éveil.
Pour conclure, cette acclimatation en terre auvergnate se passe bien ?
Oui, tout se passe bien, les conditions de travail sont excellentes et nous avons un groupe composé en partie de premières et deuxièmes années qui a un fort potentiel. Nous aurions aimé partir en vacances avec une victoire mais c’est comme ça, nous savons qu’il nous reste pas mal de travail à effectuer auprès des garçons.