Personnage atypique du rugby français, Christophe Urios semble se plaire en Auvergne où il a prolongé son contrat jusqu’en 2027 avec une année en option. Une volonté de pérenniser ce projet pour les dirigeants clermontois et d’amener le club à trouver de la stabilité à tous les niveaux.
Réveiller le volcan
Si le club continue à bien avancer financièrement avec un retour à l’équilibre prévu à la fin de l’exercice 2024-2025, la question de la prolongation (et de sa durée) de Christophe Urios sur le plan sportif était sur toutes les lèvres. « 3 ans et demi dans le monde professionnel, c’est un siècle quasiment et j’assume complètement ce choix-là (2 + 1) ; je pense qu’il était préférable de se fixer un contrat un peu plus court tout en gardant une année optionnelle », explique le président de l’ASM Clermont Auvergne Jean-Claude Pats qui se réjouit de l’augmentation des abonnés. « Le club veut trouver de la stabilité et ce choix est en adéquation avec notre projet ; nous voulons ramener le club à son plus haut niveau en visant régulièrement le Top 6, et en participant aux phases finales de la Champions Cup et réveiller ainsi le volcan », poursuit le président qui compte bien également s’appuyer sur l’excellent travail de la formation du club. Au niveau recrutement, l’ASM s’active en coulisses et poursuit sa quête d’un ouvreur international, dossier prioritaire de la maison jaune et bleu.
Réaction des supporters
Dans l’ensemble, la décision de prolonger l’ancien technicien de l’UBB est bien acceptée par les supporters. « C’est quelqu’un qui a fait un énorme travail depuis son arrivée ; il ne faut pas oublier dans l’état où il a pris le club ; le chemin sera peut-être plus long que prévu, mais il faut faire confiance aux gens en place », peut-on entendre du côté de la horde « bérétisée » de Blanzat. Pour d’autres, plus tièdes, la solution 2 années plus 1 année optionnelle est un bon choix. « Tout va tellement vite dans le monde pro aujourd’hui, mais bon, tabler sur la stabilité semble pertinent, on ne peut pas repartir de zéro, tous les 2 ans. Sur les matchs on doit mieux faire à l’extérieur où l’on peine à exister », souffle-t-on du côté de l’ Allier. Et puis, il y a ceux plus virulents qui trouvent que le bonhomme ne colle pas avec l’image du club et que le jeu déployé n’est pas au rendez-vous. Ils auraient bien vu d’anciennes gloires revenir au bercail, mais on voit aussi que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. De toute façon, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens.
Du changement en interne
Clap de fin pour Didier Retière en juin 2025, dont il faut saluer le travail sur la formation et l’école de rugby, le maillage du territoire avec les clubs régionaux et un diagnostic sur le recrutement et son organisation. « Son poste sera divisé en trois parties, dont une qui va être occupée par Aurélien Rougerie sur la cellule de recrutement », annonce Jean-Claude Pats. Une récompense logique pour ce joueur emblématique de l’ASM et dénicheur de talents avec la découverte de Baptiste Jauneau. Deux autres postes vont être dédiés, l’un au centre de formation et à la formation, et l’autre sur la pérennisation et le développement du lien que fait l’ASM au niveau régional, national et international avec les partenaires. Une nouvelle organisation qui vient de conforter des décisions prises assez tôt dans la saison, afin de permettre de travailler plus sereinement et de se rapprocher de ce projet One ASM et de la cité du rugby, dont la première pierre pourrait être posée au premier trimestre 2025.