Marjan Kolev, le coach expérimenté du Handball de Cournon, a répondu à nos questions. Il est satisfait des trois dernières rencontres, après un nul à Sélestat (28-28), et une victoire contre Massy (30-28) à la maison, et une en terre angevine (victoire 30-28). Le début de saison compliqué de son groupe est dû aux blessures trop nombreuses. La réception de Valence, vendredi soir 25 octobre à la Maison des Sports, peut permettre à Cournon de regarder plus haut. Les Dragons sont actuellement classés 9e, place synonyme de play-off.

 

Comment sentez vous ce début de saison ?

Bien évidemment, ce n’est pas le début de saison que l’on avait prévu ! Par contre, pour moi ce n’était pas surprenant, le début de championnat est lié à la préparation pendant l’été. Nous avons eu des soucis, notamment 4 joueurs blessés qui n’ont pas pu débuter la saison car ils sont blessés depuis la saison dernière. Ensuite, au bout d’une à deux semaines avec la préparation physique, nous avons eu des inflammations à gauche, à droite, les épaules, les genoux, les chevilles, c’est minimum 2-3 joueurs, avec les 4 blessés, ça fait un peu beaucoup ! Commotion cérébrale de Mishevski à peine arrivé, ce qui l’ a éloigné des terrains pendant deux semaines. Musy, Houry, ont raté trois semaines de préparation. Simon Bigard est arrivé en cours de préparation. C’est une pré-saison bizarre pour la première fois de ma carrière mais j’apprends aussi, et je m’adapte.

 

Il y a eu des prestations très encourageantes ?

Oui, nous avons réalisé une prestation encourageante contre Dunkerque en coupe de France ! Mais, lorsque vous n’avez pas de pression c’est beaucoup plus facile. Parfois, ça donne une fausse image. A Sarrebourg, nous n’étions pas en place, et le public est toujours très chaud chez eux, ils sont plus à l’aise à domicile qu’à l’extérieur. Nous perdons de peu malgré tout. Ensuite, Pontault et Frontignan, qui jouent le haut de tableau étaient beaucoup plus organisés que nous à ce moment-là. Trois défaites, mais je pense que le déclic a eu lieu contre Frontignan, car si nous commençons à prendre nos responsabilités, nous devenons efficaces. Il y a eu certaines discussions de ma part, certains changements, certaines décisions. Les joueurs ont réagi, et la mayonnaise a commencé à prendre. Nous l’avons immédiatement constaté à Sélestat, en faisant match nul (28-28), que nous avions battu deux fois l’an dernier, nous n’avions pas de pression parce que Sélestat était favori. Notre changement de projet de jeu, et le fonctionnement du groupe ont donné leurs premiers fruits. La victoire difficile contre Massy (30-28) est normale, parce que nous avions l’obligation de nous imposer, et je suis super content de l’attitude de mes joueurs à Angers (victoire 30-28). C’est la validation du bon travail effectué ces dernières semaines ! 6 matchs de joués et 3 bons résultats, je suis plus que satisfait.

 

Quelle est la différence entre les premiers et les trois derniers matchs ?

Quand j’analyse le premier et le dernier match, il est clair que la différence est dans l’attitude et dans la confiance. Nous sommes bien plus sereins actuellement, car au début les joueurs savaient qu’ils étaient plus fragiles, avec des soucis régulièrement. Des joueurs manquaient de rythme, c’est plus difficile de s’adapter. Aujourd’hui, il y a aussi une amélioration au niveau du management, parce que je connais plus mes joueurs, leur caractère, etc. Pour conclure, il y a plus d’affinités entre nous, d’où les meilleures prestations sur le terrain.

 

Est-ce que la Proligue est plus relevée que la saison dernière ?

La Proligue progresse chaque saison, donc l’exigence est de plus en plus élevée. Pour preuve, le 16e dossier cette saison avec un seul candidat qui n’a pas pu intégrer la division car il ne remplissait pas toutes les obligations, ce qui fait que nous sommes repartis à 15 équipes. Il y a de plus en plus d’investissements dans chaque club, parce qu’avec la nouvelle formule qui permet au 9e de jouer les play-off, c’est plus motivant pour aller chercher des moyens supplémentaires. C’est une division homogène car chaque équipe peut battre tout le monde.

 

Cette 9e place, synonyme de play-off, est-elle atteignable ?

Je préfère rester humble, respecter la hiérarchie, mais je ne m’interdis pas d’écrire une nouvelle histoire en étant la surprise du championnat. Pour moi, il est trop tôt de parler maintien ou play-off, il faut être prudent. Il ne faut pas oublier que notre groupe est assez jeune avec beaucoup de changements, on sait très bien que les choses peuvent aller très vite dans un sens comme dans un autre ! Je ne reste pas réservé dans mon travail, dans ma mission, et dans ma motivation, bien au contraire, mais la 9e place je la garde dans un coin de ma tête. Pour l’instant, nous voulons prendre du plaisir, et prendre le plus de points possibles dans les semaines qui viennent. De toute façon, on ne s’interdit rien.