En route pour l’USON, ce jeune talonneur de 20 ans originaire de Gannat a hâte de commencer un nouveau challenge dans ce club de Pro D2, après 6 ans passés à l’ASM Clermont Auvergne.

 

Peux-tu nous expliquer ton choix de rejoindre l’USON Nevers ?

Avec mon agent, la priorité était de trouver un projet où je peux avoir un maximum de temps de jeu. Le projet sportif de Nevers me correspond bien. C’est une équipe avec des ambitions qui possède de super joueurs. C’est un endroit où je vais continuer à progresser et pour moi, c’est un choix logique. J’ai été sollicité par des clubs de Nationale, de Pro D2, de Top 14 (Racing) mais j’ai préféré choisir un club qui va me donner l’occasion de bien m’exprimer. A moi de travailler comme il se doit pour gagner ma place.

 

« Un club ambitieux »

 

Comment peux-tu définir ce championnat de Pro D2 ?

Cette compétition a bien évolué. Depuis quelques années, ce championnat est devenu attrayant. Des joueurs expérimentés, internationaux, n’hésitent pas à venir tenter leur chance. Les jeunes issus de la formation y sont aussi plus facilement intégrés. Cela favorise une nouvelle dynamique, ce qui est une excellente nouvelle. Je me souviens de notre match de préparation l’année dernière avec l’ASM contre Nevers, ça tapait fort.

 

Tu vas retrouver pas mal de connaissances dans ce club de la Nièvre ?

Oui, effectivement, j’ai des copains avec qui j’ai fait les interpoules jeunes et qui sont à Nevers cette année. Le but est aussi de connaître des nouvelles personnes dans ce club très famille, convivial, tourné vers la formation où la notion de travail est importante. Un peu comme l’ ASM Clermont Auvergne, avec qui il y a des liens forts. Il y a aussi un large public qui pousse son équipe avec ferveur. C’est une équipe qui a des ambitions et, qui est capable de tutoyer les sommets de ce championnat de Pro D2. Leur jeu s’appuie sur un gros pack, ils ont marqué beaucoup d’essais sur des ballons portés par leurs talonneurs. Je suis très motivé pour réaliser une belle saison et monter mon niveau d’exigences.

 

« De merveilleux souvenirs »

 

A Clermont, tu as fait quelques matchs en top 14, et en coupe d’Europe. Tu dois avoir de sacrés souvenirs ?

De l’évoquer cela me donne encore des frissons. On m’aurait dit qu’il y a 3 ans que je jouerais au Michelin, à La Rochelle, à Bayonne, en coupe d’Europe, c’était inenvisageable. Et le tout à 18 ans au poste de talonneur ! C’est arrivé très vite, et je n’étais pas forcément prêt mentalement et physiquement. Mais je ne garderai que de très bons souvenirs de cette période compliquée pour l’ASM, où j’ai connu le passage de témoin entre Jono Gibbes et Christophe Urios. Je me souviens du déplacement en Afrique du Sud où ce sont les leaders qui ont pris les choses en main, le temps que la transition se fasse.

 

« J’aurais aimé partir avec un titre »

 

Un petit mot sur Christophe Urios ?

Ce coach dit les choses « cash » que cela plaise ou pas, et qui a des valeurs de travail qu’il veut transmettre. Il fait passer un message et façonne l’équipe pour l’année prochaine avec une grosse conquête, en voulant s’appuyer sur une défense rigoureuse également. Mais de toute façon, ce sont les joueurs qui doivent répondre le mieux possible, quand ils sont sur le terrain dans un championnat qui est très dense.

 

Pour conclure, un mot sur cette saison en Espoirs où vous échouez en demi-finale contre le Stade Toulousain ?

C’est une saison qui est riche en émotions, mais qui laisse un goût amer, car nous avions les moyens d’aller au bout. Nous sommes passés quelque peu à côté de notre match contre Toulouse, une équipe bien en place. J’aurais bien aimé partir sur un titre, mais nous avons commis trop de petites erreurs sur cette rencontre pour espérer autre chose.

 

Interview et photo : Philippe THIVAT