A l’occasion de la cérémonie de fin de saison du club où les filles et les staffs ont présenté leurs trophées devant leurs supporters, Marie-Françoise Magignot a bien voulu répondre à nos questions.

Dès le début de la saison, on avait senti que le club entrait dans une autre dimension. Les résultats et les trophées acquis cette année en sont la preuve ?

Effectivement, seul le travail paie et les décisions prises en début de saison par les coachs en nous demandant un nouveau préparateur physique, un préparateur mental et plusieurs éléments renforçant un travail déjà bien structuré ont porté leurs fruits. Tout ceci est très positif pour le club qui poursuit son développement et met en lumière le rugby féminin.

Vous n’avez pas de départ au sein de ce groupe, c’est un signe fort envoyé par le club ?

Oui cela est formidable d’ailleurs, cela signifie que les joueuses se sentent bien ici. Tout cela est important pour nous, cela veut dire que le projet sportif, professionnel corrélé avec le travail des coachs, et la vie du club en général, est attrayant et plaisant pour elles. Elles ont en plus créé une association de joueuses qui leur permet de partager des évènements en dehors du terrain. C’est une fierté pour nous, et qui correspond bien à notre singularité où dans ce cadre familial, nous n’avons rien à envier aux autres clubs. Nous travaillons dur pour occuper cette place qui est la nôtre, tout en haut de ces championnats, comme en témoignent nos deux titres cette année.

« La formation c’est le ciment du club »

Avec ce titre de Championne de France réserve Elite 1, vous mettez l’accent sur la formation ?

Exactement, ceci est un point fort de notre club sur lequel nous nous appuyons. La formation, c’est le ciment du club. Il faut qu’il y ait une passerelle entre les équipes, et ce travail en commun avec l’équipe réserve, les U18 est bonifié par ces excellents résultats.

Une nouvelle formule de championnat l’année prochaine avec ce top 10 et des matchs de haute intensité à venir ?

Oui c’est certain, le championnat Elite évolue avec cette nouvelle organisation qui va rendre le championnat plus intéressant. Il va donc falloir monter le curseur à tous les niveaux pour atteindre nos objectifs et répondre à ce qui nous est proposé en face. Il faut donc continuer à se structurer, à obtenir plus de moyens pour exister sur le long terme.

« Mailler le territoire »

Avec un projet « One ASM » qui arrive très vite où vous allez avoir totalement votre place ?

Dans 2 ans tout devrait être sorti de terre aux Gravanches où prendra place cette cité du rugby. Nous allons être totalement intégrées dans ce projet, et nous allons affiner les détails, pour voir quelle place nous allons occuper dans cette esquisse. C’est une évolution nécessaire pour le club et la pérennisation du rugby féminin à un haut niveau sur le territoire auvergnat.

Justement vous êtes une référence pour tout le rugby féminin auvergnat ?

Il faut arriver à mailler ce territoire, il faut que nous soyons « la grande soeur du rugby féminin » en partageant des interventions, manifestations avec les autres clubs, avec la volonté de les aider à se développer, à progresser et non de les piller. C’est un des objectifs de l’année prochaine.

Pour conclure, avec les délocalisations de matchs à Michelin, vous avez été mis en lumière. Il faut continuer dans ce sens ?

Oui, c’est important pour le club et pour notre sport. J’ai été contacté par le club de Cournon d’Auvergne pour délocaliser un match. Nous allons également jouer quelques rencontres au Michelin, comme nous l’avons fait cette saison avec le succès que nous connaissons. Il est essentiel de continuer à mettre en avant le rugby féminin, et tout le travail de notre club par la même occasion.

 

Interview et photo : Philippe THIVAT