Au Golf de Royat-Charade depuis 5 ans, Serge, 37 ans, s’occupe principalement de l’enseignement pour tout public, hommes, femmes, enfants, de l’initié au confirmé. Il est titulaire d’un DEJEPS, spécialité golf. Il a été joueur professionnel. Il est passionné d’enseignement, il veut transmettre toute son expérience. Il a découvert le golf à l’âge de 8 ans à l’école de golf d’Allauch (13).
Comment devient-on enseignant ?
On devient enseignant de golf quand on est passionné comme je le suis. Mon emploi du temps est bien rempli, je suis à 4-5h de cours par jour en moyenne. Je m’adapte à chaque élève, son niveau, sa morpholgie, son âge, son niveau de souplesse et sa tonicité. Les entraînements sont très variés. Malheureusement, lorsqu’un jeune atteint un bon niveau chez nous, il a tendance à partir au golf d’Orcines qui a un centre d’entraînement plus développé, des structures mieux adaptées. Nous avons du mal à les garder.
C’est difficile le golf à haut niveau ?
Le haut niveau est très compliqué car il demande beaucoup d’efforts financiers. Il faut vraiment avoir de très bons résultats pour en vivre. Si on compare au tennis, si vous faites que des tournois challenger, au golf c’est la même chose. Il faut être dans le top 100 pour pouvoir éspèrer en vivre. Sur des tournois de 2e division, on ne gagne tout simplement pas sa vie. A très haut niveau, les golfeurs s’entraînent entre 4 et 8h par jour ! Beaucoup d’entraînements physiques, de salle de sport, ils sont axés sur le gainage, sur le stretching pour le relâchement. La partie technique représente entre 4 et 6h par jour. Les gens ne pensent pas que la condition physique est importante au golf. Il faut savoir que sur une semaine, on marche environ 60 km, 12 km sur une journée. Il y a aussi la reconnaissance des parcours avant les compétitions officiels bien évidemment. Quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête. Le mental fait souvent la différence, tout cela demande énormément de concentration.
Quelles sont les compétitions ?
A Charade, nous avons des compétitions régulières de clubs, nous avons des équipes qui sont à des niveaux régionaux, qui jouent dans les différents clubs de la région principalement, les quatre départements frontaliers. Nous avons également des interclubs. Ici, nous sommes le club de Royat-Charade, il y a des challenges "9 trous", notre golf est un "9 trous", il y a d’autres "9 trous" dans le département, qu’il n’y a pas forcément dans la région, car il y a pas mal de "18 trous". Il y a des challenges "9 trous" avec l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire et la Loire.
Comment voyez-vous votre avenir ?
Globalement je vois mon avenir au golf de Charade, car il se développe d’année en année. Nous arrivons à améliorer la structure, et à développer le côté jeunes. Ce sera possible que je me développe dans l’enseignement, nous aurons peut-être des radars d’analyse, des choses comme ça qui nous manquent. Un radar d’analyse est pour analyser le swing, c’est comme l’évolution du corps dans l’espace, c’est scientifique. Nous pouvons avoir beaucoup de données, c’est un plus que l’on peut avoir dans le futur.
Que peut-on vous souhaiter sportivement ?
De développer de plus en plus, d’arriver à avoir plus de jeunes diplômés de l’école de golf. D’amener les gens à prendre beaucoup de plaisir. Pour moi, c’est de faire découvrir à une large population, et idéalement à des jeunes. Quand je parle "jeunes" c’est de 20 à 30 ans, nous n’en avons pas beaucoup, car bien souvent c’est chronophage, ils n’ont pas le temps, ils ont une vie de famille, et parfois c’est le prix qui freine. Il faudrait arriver à développer avec des prix attractifs et trouver des créneaux horaires qui permettraient à une plus large population de venir essayer.