Présent lors de cette journée des finales territoriales ce samedi 6 avril aux Gravanches à Clermont-Ferrand, le vice-président de la FFR délégué au haut niveau et à l’arbitrage nous a livré ses impressions sur cette journée dédiée aux clubs de rugby du territoire.
Cet événement est l’occasion de soutenir ces clubs du territoire ?
Oui effectivement, ces moments sont fabuleux, assez incroyables où nous retrouvons l’ambiance rugby où tout le monde se retrouve au même endroit le même jour. Il y a à la fois la dimension compétitive et festive ; ce sont des choses à encourager et à préserver dans l’intérêt du rugby.
Vous qui souhaitez reconstruire le rugby par la base, c’est un très beau signal qui est envoyé ?
C’est un des éléments du puzzle dans un chantier qui est très vaste. Mais cela reste une priorité de la gouvernance. Nous pensons que l’avenir du rugby se joue dans les petits clubs. Même au niveau de l’équipe de France, nous retrouvons des joueurs qui ont commencé dans des petits clubs du territoire. Il faut donc s’occuper de ces clubs-là, c’est vraiment vital pour le rugby.
Concrètement comment cela se passe-t-il auprès de ces clubs ?
Il faut travailler sur tous les domaines comme par exemple être au soutien des clubs dans leurs intentions. Nous avons la volonté d’essayer de travailler avec les clubs sur plusieurs dynamiques éducatives, sociales et dans leurs liens avec les collectivités. C’est aussi leur permettre de vivre des moments comme cela en recréant des titres régionaux, nationaux en leur permettant de participer à des compétitions sans trop se déplacer. Tout ce travail va demander du temps, mais le chantier est lancé.
L’accueil est bon dans les clubs lors de vos déplacements ?
Oui, l’accueil est excellent, cela se passe plutôt bien. Tous les week-ends, nous sommes sur le terrain à la rencontre des présidents de clubs, des joueurs et des joueuses. Nous discutons avec eux sur leurs problématiques pour essayer d’améliorer leur quotidien rugbystique. Les relations sont plutôt bonnes.
Aujourd’hui, 2 matchs de rugby féminin sont programmés, c’est une belle mise en lumière du rugby féminin qui semble bien se développer ?
Le rugby féminin est en train de porter une dynamique intéressante à la fédération. Il y a de plus en plus de jeunes qui s’inscrivent avec plus de 25% de licenciées féminines. Il faut encourager tout le travail qui est fait autour du rugby féminin.
La catégorie cadets/juniors est encore un sujet compliqué ?
Oui, cela reste friable. C’est une catégorie où les jeunes sont à la fois dans une dynamique scolaire et universitaire qui les poussent à bouger et puis comme ce sont des adolescents, ils ont d’autres sources d’intérêts, d’autres envies. C’est une population dont il faut mieux s’occuper en travaillant sur la fidélisation.
Avec un axe important qui est la formation des éducateurs, n’est-ce pas ?
Les éducateurs sont au centre du projet, ce sont eux qui vont donner envie aux jeunes de s’inscrire dans un projet sportif et aussi éducatif. Les éducateurs font un gros travail sur le terrain et aussi au niveau du collectif. Il faut donner envie aux enfants de rester et s’intégrer dans la durée dans un club.
A titre personnel en tant que Gannatois, comment avez-vous vécu la naissance de cette Entente Sioule Limagne avec Saint-Pourçain ?
Les ententes sont nécessaires sur des situations comme cela, car elles permettent de survivre dans des moments compliqués. Après cela ne doit pas forcément perdurer, il faut faire un travail dans les écoles pour réalimenter les écoles de rugby. Le rôle de la fédé est justement d’aider ces mouvements-là et de travailler avec le monde éducatif afin que le rugby revienne dans le milieu scolaire.
Pour conclure, les nouvelles règles qui arrivent dans le rugby envoient un signal positif ?
Oui, dans l’ensemble, cela reste positif puisque ces règles visent à amener plus de sécurité pour les joueurs et faire que le spectacle soit à la hauteur. Il faut que le rugby soit agile, évolue et puisse continuer à susciter de l’intérêt.
Interview et photo : Philippe Thivat