Avant le déplacement au Racing, samedi 30 mars à 17h, Nathan, membre du groupe de supporters "Les Mordus jaunes et bleus" a bien voulu répondre à nos questions.
"Ne pas rentrer bredouille de nos déplacements"
Que retenez-vous de cette victoire contre Pau (31-28) ?
Nous avons observé le réveil de nos joueurs avec pas mal d’envie par rapport aux derniers matchs de La Rochelle et d’Oyonnax. Les leaders ont été au rendez-vous et nous avons été plus pragmatiques dans la zone de marque. Par contre, nous donnons encore trop de points.
L’ASM va enchaîner deux déplacements difficiles en Top 14, le Racing et l’UBB, ceci est préjudiciable dans une fin de saison que l’on sait compliquée ?
Nous savons que cela sera difficile dans ce championnat qui est très dense, corrélé avec notre situation au classement qui n’est pas celle espérée en début de saison. Il va falloir ne pas rentrer bredouille de ces rencontres.
Une saison où nous perdons quelques matchs un peu tout seul en faisant trop d’erreurs ?
Surtout quand nous voyons nos défaites à domicile que nous aurions pu éviter. Il fallait à chaque fois courir après le score, tout cela est très énergivore. Sans tous ces détails que nous n’avons pas su régler, nous serions beaucoup plus au chaud au niveau du classement.
"Un homme de défis"
Il faut arriver à se projeter sur l’année prochaine malgré tout , en espérant que cette saison ne se finisse pas trop mal. Que savons-nous du recrutement à venir ?
Ce dernier est apparemment réalisé à 90% même si nous n’avons pas encore de réelles officialisations. Je suis encore dans l’attente de voir quelle équipe va évoluer l’année prochaine, mais je pense qu’elle sera compétitive. Pas de grandes stars sont attendues, mais l’essentiel est que ceux qui vont arriver fassent le boulot et montrent de l’envie sur le terrain.
La culture de la "gagne" est-elle suffisamment ancrée au sein du club ou est-elle un peu étiolée depuis quelques semaines ?
Au fond de nous, nous l’avons quand même, mais je pense qu’il faut un peu creuser pour la mettre en lumière. Nous sommes une équipe en construction, et nous le serons encore un peu l’année prochaine. Il faut faire confiance à Christophe Urios qui est un homme de défis. Nous connaissons tous son riche parcours d’entraîneur et sa réussite dans les clubs où il est passé.
Pour conclure, Fritz Lee nous disait la semaine dernière que le principal adversaire de l’ASM, était l’ASM elle-même. Tu es d’accord avec cela ?
Oui, je crois qu’il a entièrement raison. Il faut que nous gagnions en régularité, en maîtrisant mieux notre rugby sur toutes les rencontres et que nous arrêtions de permettre à nos adversaires de se nourrir de nos erreurs.
Interview et Photo : Philippe Thivat