Philippe Sauvestre, 71 ans, vice-président de l’omnisports depuis deux mandats et président du judo au Stade Clermontois. Il dit très souvent que le Stade Clermontois est une grande famille. Il a créé le Clermont judo qui était au stade Montpied en 1997. Il est lui-même ancien judoka, avec une ceinture noire obtenue en 1970, il a travaillé dans la pub et dans la com’ pendant des années. Il était le directeur de la publicité de La Montagne pour le Puy-de-Dôme.​

Quelle est votre histoire dans le judo ?

J’ai pratiqué le judo à Maisons-Alfort, j’ai passé et obtenue ma ceinture noire en 1970. Le club était parmi les meilleurs de France et d’Europe. J’étais junior, je m’entraînais avec l’équipe de France. Nous avions fait les championnats d’Europe avec le club. J’ai été licencié au Stade Clermontois en 73-74. La section du Stade Clermontois judo qui s’appelait avant l’école clermontoise de judo a 70 ans maintenant. On a voulu le passer en section dans le cadre de l’omnisports. Le Stade Clermontois, quant à lui, a été créé en 1905.

Quels sont les objectifs du Stade Clermontois judo ?

Le principal objectif est de faire progresser nos jeunes ! Nous avons 250 licenciés, de 4 à 80 ans. Nous avons des judokas qui ont passé leur ceinture noire à 70 ans. C’est très beau. Nous sommes de plus en plus sur la formation des jeunes, minimes, cadets et juniors. Nous avons des cadets et des juniors qui sont en équipe de France. Nous faisons partie des meilleurs clubs de la région AURA, avec une formation qui fait ses preuves tous les ans. Nous sommes en première division. Sur la Fance, il y a trente-cinq clubs en première division. Maintenant, il y a des clubs parisiens qui viennent démarcher nos jeunes. Nous en avons également qui sont à l’INSEP. Nous avons une fille qui est à Champigny et en équipe de France, un garçon qui est à Maisons-Alfort et aussi en équipe de France, et il y a un deuxième garçon qui est au Stade Français. Nous avons de très bons résultats, mais il est difficile de lutter contre la région parisienne, il y a des judokas qui ont des salaires.

Plus précisément, comment se passe le recrutement dans le judo ?

Julie Falgon, championne de France junior, qui est en équipe de France actuellement, j’ai été contacté pour elle. Mon interlocuteur me dit "elle est douée, est-ce que tu crois qu’elle peut venir un jour à Maisons-Alfort " ? Je lui réponds "pour l’instant elle veut rester au Stade Clermontois, en étant à l’INSEP". Il me dit "ce que je te propose c’est de l’accompagner". Elle est partie finalement à Champigny. Tout est question de budget et d’entourage ! Une précision les jeunes aiment bien le Stade Français qui est doublement intéressant parce que Teddy Riner s’entraîne là-bas.

La première division est toujours d’actualité ?

Oui, plus que jamais. Nous essayons d’entretenir une image de compétiteurs. J’ai toujours gardé cet état d’esprit. C’est la 4e année consécutive que nous sommes en première division, hommes et femmes. On a un athlète actuellement à l’INSEP, un autre au pôle France d’Orléans, un athlète au pôle France de Bordeaux, huit athlètes au pôle universitaire de Clermont-Ferrand, et douze athlètes au pôle espoir de Clermont-Ferrand. Nous sommes également en European Cup, et en coupe européenne de cadets. Sans oublier les supporters qui nous suivent, car le judo est une grande famille.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Je suis un vieux licencié du Stade Clermontois, nous sommes une grande famille. C’est un partage de tous les instants, au comité directeur, nous nous entendons super bien. Franchement, nous avons des gens compétents, adorables autour de nous. Il faut continuer comme ça, c’est vraiment une grande famille, c’est ce qui ressort en premier quand on pense au Stade Clermontois.