A bientôt 62 ans, Philippe est toujours un compétiteur, il exerce ses talents sur un vélo depuis une quinzaine d’années. Il a commencé le sport très jeune, par le basket mais il s’est rendu compte que ce n’était pas pour lui. Ensuite il a fait un peu d’athlé, et a aussi joué au foot pendant 20 ans, à l’EDSM entre autres, et au tennis très longtemps. Il s’est mis au vélo à l’âge de 45 ans. La compétition lui manquait, il a commencé à faire des courses à 50 ans. Il a également été triathlète. N’oublions pas que Philippe a deux titres de champion départemental en cyclisme (UFOLEP) en 2021 et en 2022 (bras levé sur la photo), en plus de 60 ans. Pourquoi se met-on à la compétition à 50 ans ?
Je me suis mis à la compétition parce qu’elle me manquait, j’ai baigné dedans depuis tout petit ! Et puis je trouve ça bien de se confronter aux autres. Depuis que j’ai arrêté le tennis , je ne voyais pas trop d’intérêt à faire du sport sans compétition. Il fallait se mesurer à d’autres.
Quel sport avez-vous préféré ?
J’aimais beaucoup jouer au foot, mais je pense que ça me plairait moins maintenant. Le tennis a énormément compté, c’est un sport passionnant. Mais le vélo reste pour moi très attrayant, c’est un sport complet notamment pour l’entretien physique. Je roule en groupe, je suis licencié à Aigueperse pour la compétition, et je suis licencié à Riom pour le cyclotourisme. Je roule deux à trois fois par semaine.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune de 5-6 ans qui veut faire du sport ?
Je lui conseillerai de tout essayer, aujourd’hui c’est facile car tous les sports sont représentés dans les villes ou agglomérations. A mon époque c’était compliqué, à part le foot et le rugby… Après, tout dépend de ce que les parents pensent du sport, soit c’est une distraction, soit c’est de la compétition, sans parler du haut niveau, c’est encore un autre monde. Par exemple, certains pilotes de Formule 1, étaient dans un karting dès l’âge de 4-5 ans.
Pour revenir au vélo, est-ce qu’il vous arrive de gagner des courses ?
Oui je gagne des courses mais je cours en UFOLEP. Le niveau n’est pas le même qu’en FFC par exemple. Les plus vieux doivent avoir 40 ans (FFC). Dans ma catégorie, il y a des coureurs qui ont 78 et 79 ans. Je suis presque un des plus jeunes. Celui de 78 ans, a gagné cinq courses cette année. Mais une course ne se gagne pas comme ça, il faut avoir un certain niveau d’entraînement.
Qu’est-ce que vous pensez du cyclisme pro aujourd’hui ?
Je regarde beaucoup le vélo à la télé, et je trouve qu’il y a un peu plus de spectacle en ce moment. Je pense qu’actuellement, il manque pas mal de spontanéité, notamment avec les oreillettes ! Et puis, les coureurs ont toujours les yeux fixés sur leurs données cardiaques, la puissance etc… C’est un sport qui reste très populaire. Malheureusement comme dans beaucoup de sports aujourd’hui, l’argent prend trop d’importance.
Pensez-vous qu’un Français peut gagner le Tour de France ?
Gagner le Tour de France, c’est difficile. Il faut déjà être dans la bonne équipe, il y a beaucoup de paramètres. En ce moment nous avons des jeunes qui marchent très bien, mais il est vrai que dans d’autres pays il y a certains jeunes qui ont déjà gagné beaucoup de titres. Mais pour résumer, je ne suis pas trop optimiste. Pogacar, par exemple, est un coureur agréable à regarder qui fonctionne plus à l’instinct, et ça lui réussit. Ce qui est dommage, c’est que les coureurs français qui marchent bien ne sont pas dans des équipes françaises, on pourrait s’interroger.